La fabrique des plantes globales : une géographie de la mondialisation des végétaux du Nouveau Monde et particulièrement de l’Amazonie
Auteur / Autrice : | Bastien Beaufort |
Direction : | François-Michel Le Tourneau |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géographie et aménagement urbain |
Date : | Soutenance le 21/12/2017 |
Etablissement(s) : | Sorbonne Paris Cité |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Europe latine et Amérique latine (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement de préparation : Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris ; 1970-....) |
Laboratoire : Centre de recherche et de documentation sur les Amériques | |
Institut : Institut des Hautes Études de l'Amérique latine (Université Paris III) | |
Jury : | Président / Présidente : Florence Pinton |
Examinateurs / Examinatrices : François-Michel Le Tourneau, Florence Pinton, Eduardo S. Brondízio, Xavier Arnauld de Sartre, Martine Droulers, Sophie Caillon |
Mots clés
Résumé
Loin d’être une région sous-peuplée, sauvage ou vierge, l’Amazonie apparaît au contraire comme le centre d’origine de la domestication de certaines plantes majeures de l’humanité. Ainsi tabac, cacao, coca et caoutchouc ; piments, patates douces, ananas et manioc sont toutes originaires de la plus grande forêt tropicale humide du monde. Or aujourd’hui, le paradigme de la biodiversité propose de partager de manière équitable les bénéfices tirés de l’usage des végétaux avec les populations autochtones qui les ont découvert. Cet objectif implique de poser la question suivante : comment devient-on une plante globale ? Autrement dit comment des plantes, à l’origine produites et consommées à une échelle locale ou régionale, deviennent des marchandises échangées et parfois financiarisées sur des échelles planétaires ? En nous appuyant sur une expérience de terrain multisituée de plusieurs années en Amazonie et grâce à la méthode d’analyse des filières marchandes globales (global commodity chains), nous chercherons, depuis le point de vue sociospatial de la géographie humaine, à comprendre les mécanismes de mondialisation des plantes amazoniennes. Pour cela notre première partie proposera un modèle théorique. Afin d’en tester la pertinence nous l’appliquerons, au cours des seconde et troisième parties, aux cas contemporains de deux plantes en voie de mondialisation : la noix d’Amazonie (Bertholletia excelsa), particulièrement au Brésil, et le guaraná (Paullinia cupana Sorbilis), particulièrement autour des Indiens Sateré Mawé.