Les facteurs de la radicalisation islamiste violente en Grande-Bretagne à la lumière des attentats de Londres du 7 juillet 2005 : la dimension pakistanaise
Auteur / Autrice : | Farid Harouit |
Direction : | Pauline Schnapper |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études du monde anglophone |
Date : | Soutenance le 30/11/2017 |
Etablissement(s) : | Sorbonne Paris Cité |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Études anglophones, germanophones et européennes (2009-2019 ; Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement de préparation : Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris ; 1970-....) |
Laboratoire : Centre de recherche sur les mondes anglophones (Paris) | |
Jury : | Président / Présidente : Romain Garbaye |
Examinateurs / Examinatrices : Pauline Schnapper, Romain Garbaye, Didier Lassalle, Vincent Latour | |
Rapporteur / Rapporteuse : Didier Lassalle, Vincent Latour |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les attentats du 7 juillet 2005 à Londres ont causé un choc et un effroi dans la société britannique non seulement à cause du nombre important des victimes mais aussi en raison de la citoyenneté britannique des kamikazes. A l’exception de Germaine Lindsay qui était d’origine jamaïcaine, les autres membres de la cellule – Mohammed Siddiq Khan, Shehzad Tanweer et Hussib Hussain - étaient tous d’origine pakistanaise. Les kamikazes du 7 juillet 2005 n’étaient pas les seuls Britanniques d’origine pakistanaise impliqués dans des actes de terrorisme. Avant 2005, ils étaient nombreux à aller combattre auprès d’organisations djihadistes pakistanaises au Cachemire ou à commettre des tentatives d’attentat sur le sol britannique, comme ce fut le cas de la cellule de Luton en 2004. Après 2005, d’autres cellules, comme celle de Birmingham en 2011, ont essayé de commettre des attentats à une plus grande échelle. L’origine pakistanaise des auteurs, leur intérêt pour le conflit au Cachemire et leur entrainement paramilitaire dans les camps d’organisations djihadistes pakistanaises sont autant d'éléments communs qui nous ont conduit à nous interroger sur la nature de la radicalisation violente en Grande-Bretagne. Cette thèse examine la dimension pakistanaise de la radicalisation islamiste violente en Grande-Bretagne en se basant sur la théorie des mouvements sociaux, notamment le modèle de Quintan Wiktorowicz, selon lequel la radicalisation est le fruit de griefs politiques, socio-économiques et d’idéologie. Elle s’appuie sur dix études de cas : trois organisations djihadistes pakistanaises (Lashkar e-Toiba, Harakat ul-Mujahideen et Jaish e-Mohammed), trois organisations extrémistes transnationales (Hizb ut-Tahrir, Al-Muhajiroun et Supporters of Sharia) et quatre mouvements de l’islam sud-asiatiques (Ahl e-Hadith, déobandi, Tablighi Jamaat et Jamaat e-Islami). La thèse démontre qu’il y a une dimension spécifiquement pakistanaise de la radicalisation islamiste violente en Grande-Bretagne en raison de l’histoire coloniale, le conflit au Cachemire, la « guerre contre la terreur » et l’intervention militaire en Afghanistan.