Thèse soutenue

Identités en exil. Les exilés de langue allemande en Bolivie (1933-1945)

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Auteur / Autrice : Katell Brestic
Direction : Anne Saint Sauveur-Henn
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études germaniques
Date : Soutenance le 13/12/2017
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Études anglophones, germanophones et européennes (2009-2019 ; Paris)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris ; 1970-....)
Laboratoire : Centre d'études et de recherches sur l'espace germanophone
Jury : Président / Présidente : Hélène Miard-Delacroix
Examinateurs / Examinatrices : Anne Saint Sauveur-Henn, Hélène Miard-Delacroix, Joachim Schlör, Patrick Farges
Rapporteur / Rapporteuse : Hélène Miard-Delacroix, Joachim Schlör

Résumé

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Victimes des persécutions du régime national-socialiste, près d’un demi-million d’Allemands et d’Autrichiens furent contraints à l’exil entre 1933 et 1945, en Europe puis outre‑mer. Plusieurs milliers d’entre eux trouvèrent refuge en Bolivie, le pays le plus pauvre d’Amérique du Sud. Nous nous proposons d’étudier la crise identitaire provoquée par la rupture de l’exil chez les personnes concernées ainsi que les stratégies identitaires qu’elles mirent en place pour tenter de la dépasser. Nous avons ainsi choisi d’interroger les difficultés spécifiques des exilés de langue allemande qui furent confrontés dans la république andine à un environnement socio-culturel très différent de celui qu’ils connaissaient en Europe et qui n’offrait que peu de repères identificatoires. Devant l’impossibilité d’une acculturation rapide, les exilés germanophones en Bolivie durent activer des mécanismes de défense et de (re)construction identitaire qu’ils mirent en place dans des espaces interstitiels transnationaux recréés sur place. Cette étude a pour objet l’analyse de la nature de ces espaces et des processus de recomposition identitaire différents, parfois divergents, mis en place chez les exilés de langue allemande en Bolivie. Notre réflexion s’inscrit ainsi dans le cadre de la sociologie des identités en contexte migratoire centrée sur les espaces socio-culturels et politiques collectifs ainsi que sur la (re)définition d’individus victimes d’une assignation identitaire discriminante.