Thèse soutenue

Les trois pôles du cinéma iranien : les enjeux d’une triangulation tissée (1979-2013)

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Auteur / Autrice : Parisa Pajoohandeh
Direction : Kristian Feigelson
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études cinématographiques et audiovisuelles
Date : Soutenance le 14/12/2017
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts et médias (Paris)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris ; 1970-....)
Laboratoire : Institut de recherche sur le cinéma et l'audiovisuel (Paris)
Jury : Président / Présidente : Azadeh Kian
Examinateurs / Examinatrices : Kristian Feigelson, Azadeh Kian, Bernard Hourcade, Farhad Khosrokhavar, Vincent Lowy, Bamchade Pourvali
Rapporteurs / Rapporteuses : Bernard Hourcade, Farhad Khosrokhavar

Résumé

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Le problématique de cette thèse concerne l’industrie cinématographique son impact sur la la société post-révolutionnaire iranienne, en étudiant le rôle du cinéma dans les changements intervenus depuis 1979 en Iran comme ailleurs. Cette thèse présente trois pôles différenciés du cinéma iranien, celui du cinéma officiel, celui du cinéma en exil et enfin le cinéma alternatif, contribuant à construire l’identité du cinéma iranien dans son ensemble. La thèse permettra de questionner le statut de l’image animée et l’iconographie dans l’islam chiite, son rôle dans un cinéma pré-révolutionnaire. Puis, la thèse analyse des événements clés : la révolution de 1979, le phénomène de l’islamisation massive de la société et la foction du cinéma dans ce contexte, l’impact de la guerre Iran-Irak, le rôle du marché noir, la construction d’une nouvelle identité grâce aussi à un cinéma iranien considéré comme « cinéma islamique », l’évolution de tous les autres services audiovisuels, y compris l’IRIB (la télévision iranienne) et des institutions comme le Centre Artistique et la Maison du cinéma. On assiste à une triangulation focalisée sur deux périodes historiques importantes post-révolutionnaire : la période réformiste de Khatami (1997-2005) et celle ultra-conservatrice d’Ahmadinejad (2005-2013), en traitant l’impact des deux périodes sur l’industrie cinématographique grâce à une étude thématique et comparative des productions filmiques de chaque époque. Cette recherche est nourrie par une enquête de terrain en appoint et des entretiens avec certains réalisateurs de cette période. La question du social devient peu à peu un thème majeur dans les thématiques de fiction traités de manière souvent critiques par le cinéma iranien. Il s’agit aussi de comprendre la part d’autonomie acquise des artistes iraniens pour mener à bien leurs projets cinématographiques, dans le cadre d’une politique culturelle d’Etat autoritaire.Dans la deuxième partie au cinéma en exil, cette thèse aborde différentes pratiques culturelles depuis la révolution de 1979 de cinéastes, d’acteurs etc…dans l’immigration. Il s’agit d’étudier ici des éléments comme la nostalgie, l’intégration, la langue et les contraintes économiques pesant sur les productions cinématographiques en exil. Dans la dernière partie, cette thèse s'interroge sur la circulation des films avec l’émergence de nouvelles technologies, le rôle des réseaux sociaux et leurs impacts sur la société iranienne après 2009. Il s’agit de comprendre l’évolution de l'industrie cinématographique dans un contexte aujourd’hui de globalisation des médias en s’interrogeant sur la fonction des médias iraniens en exil, des nouvelles chaînes paraboliques et du rôle marché des festivals internationaux, permettant aujourd’hui de donner une visibilité nouvelle au cinéma iranien.