Thèse soutenue

Théories de la compassion dans le Zibaldone. Leopardi lecteur des Lumières

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Auteur / Autrice : Silvia Ricca
Direction : Jean-Charles VegliantePhilippe AudegeanNovella Bellucci
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études italiennes et romanes
Date : Soutenance le 02/12/2017
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité en cotutelle avec Università degli studi La Sapienza (Rome)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Europe latine et Amérique latine (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris ; 1970-....)
établissement de codirection : Université de Nice (1965-2019)
Laboratoire : Les Cultures de l'Europe méditerranéenne occidentale (Paris)
Entreprise : Vinci (2000-....)
Jury : Président / Présidente : Martin Rueff
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Charles Vegliante, Philippe Audegean, Novella Bellucci, Martin Rueff, Perle Abbrugiati, Christian Del Vento, Franco D'Intino, Marco Dondero

Résumé

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Thème central des débats du XVIIIe siècle sur les fondements de la sociabilité humaine et sur les sources du Moi, la compassion est aussi l’un des sentiments les plus analysés par Leopardi dans son journal philosophique, le Zibaldone. Or, plus que tout autre siècle ou tradition, le XVIIIe siècle marque de son empreinte l’étude léopardienne des passions humaines. La doctrine de la compassion de Leopardi subit-elle aussi cette influence ? Quelle place occupe Leopardi dans l’histoire moderne des théories philosophiques de la compassion ? Se situe-t-il du côté des défenseurs de la compassion, exemplairement représentés par Rousseau, ou du côté de ses nombreux adversaires ? Après un premier chapitre introductif sur le contexte où prend forme le nouveau paradigme moral et lexical du XVIIIe siècle, cette recherche aborde les grandes questions rencontrées par Leopardi dans son analyse de la compassion : la nature énigmatique de ce sentiment ; ses principes et ses composantes ; les conditions psycho-physiques des différentes catégories de personnes qui sont prédisposées ou non à éprouver ce sentiment ; les objets « pitoyables » ainsi que les états d’âme et les moments de la vie qui favorisent davantage l’apparition de ce sentiment. Enfin, le dernier chapitre ouvre une perspective sur la dernière forme de compassion envisagée par Leopardi : la compassion universelle. Ce travail souhaite ainsi souligner les nuances de la théorie et de l’expérience du sentiment de la compassion chez Leopardi, en montrant la complexité d’une analyse toujours en tension entre anthropologie et morale, ontologie et phénoménologie, philosophie et poésie.