Auteur / Autrice : | Clémence de Montgolfier |
Direction : | François Jost |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'information et de la communication |
Date : | Soutenance le 29/11/2017 |
Etablissement(s) : | Sorbonne Paris Cité |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Arts et médias (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Communication, information, médias (Paris) |
Equipe de recherche : Centre d'études sur les images et les sons médiatiques (Paris) | |
LabEx : Laboratoire d'excellence industries culturelles et création artistique (Paris) | |
établissement de préparation : Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris ; 1970-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Pierre Beylot |
Examinateurs / Examinatrices : François Jost, Pierre Beylot, Marie-France Chambat-Houillon, Emmanuel Mahé |
Mots clés
Résumé
Cette recherche vise à déterminer comment la télévision française représente les mondes de l’art contemporain de 1960 à nos jours. Grâce à une analyse sémiologique et pragmatique d’un corpus d’émissions sur l’art contemporain, nous avons constaté, d’une part, que l’évolution des programmes télévisés dits « culturels » montre une diminution de la part de ces derniers ainsi que leur relégation dans des heures creuses de la programmation depuis les années 1980. Alors que les programmes des années 1960 à 1980 visent à transmettre l’expérience esthétique des œuvres d’art depuis le terrain, les années 1980 à 2000 voient des programmes plus dialogiques où experts et artistes discutent sur le plateau. Ces échanges présentant peu de critique négative relèvent principalement de la promotion culturelle. D’autre part, depuis les années 2000, les émissions sur l’art contemporain s’inspirent des formes divertissantes de la télé-réalité. Des contradictions idéologiques surgissent entre la mission de médiation culturelle portée par l’ORTF puis les chaînes publiques et ces nouveaux récits de compétition. L’art contemporain se trouve alors au cœur des conflits de définition de la culture. D’un côté, sa médiatisation montre un monde de l’art hégémonique où les inégalités socioculturelles sont légitimées. De l’autre, la médiation opérée par les programmes continue de promettre un idéal de démocratisation de l’art contemporain à travers des récits d’accès au savoir, source d’égalité. La médiation des œuvres d’art, de l’exposition filmée à une télévision « curatoriale », promet plus d’immédiateté tout en multipliant les dispositifs de médiation. C’est dans cette indécidabilité que les programmes sur l’art contemporain ne peuvent tenir leurs promesses.