La dynamique masculin/féminin dans la dernière période de la création littéraire de Marguerite Duras (1980-1996) à travers ses romans et récits
Auteur / Autrice : | Elahe Aghazamani |
Direction : | Mireille Calle-Gruber |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature et civilisation française |
Date : | Soutenance le 18/11/2017 |
Etablissement(s) : | Sorbonne Paris Cité |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Littérature française et comparée (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement de préparation : Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris ; 1970-....) |
Laboratoire : Centre de recherche Écritures de la modernité (littérature et sciences humaines) (Paris ; ....-2014) | |
Programme de recherche : Champ d’étude en études féminines et de genres/Littératures francophones (Paris) | |
Jury : | Président / Présidente : Marie-Christine Lala |
Examinateurs / Examinatrices : Mireille Calle-Gruber, Marie-Christine Lala, Midori Ogawa, Jacques Poirier, Bernard Alazet | |
Rapporteur / Rapporteuse : Midori Ogawa, Jacques Poirier |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette thèse est née d’un vide documentaire autour de tout un pan de l’œuvre de Duras : ses ultimes années (1980-1996), année parfois décriées, alors qu’elles nous paraissent sa période la plus aboutie. Duras, dans cette dernière période, a écarté toute velléité psychologisante et a préféré structurer ses récits autour de certains archétypes (comme l’archétype de l’homme idéal incarné par Andréa, le petit frère ou Ernesto) tout en décalage avec les modes et notre temps en général. Ce retour à une littérature archaïque participe à la recherche de Duras d’une « féminologie » plus radicale que chez Antoinette Fouque. Mais qui, comme chez cette dernière, a à voir avec la sorcière de Michelet. Seule, la sorcière est capable de percevoir l’indicible et de le retranscrire, non par la magie du Verbe (schéma tout droit emprunté du logos du Dieu-mâle), mais la force du non-dit. Cette abdication devant la rhétorique, Duras l’a alors faite sienne. Ainsi, l’homme longtemps attendu, Yann Andréa, vient compléter la romancière. Cet archétype, en se faisant chair, insuffle en elle de la recréation littéraire, comme il en allait pour les dames du Moyen-Âge inspirées par leur jeune champion. Notre approche inédite de Duras tente à montrer comment elle a traité de la manière archaïque/anachronique ce que d’autres considèrent comme les problèmes contemporains du couple. Il ressort de ce décalage sciemment cultivé par Duras une dialectique que nous appelons : « dynamique du masculin/ féminin dans la dernière période de la création littéraire de Marguerite Duras (1980-1996) à travers ses romans et récits ».