Thèse soutenue

Édition critique du Mystère de la vie de sainte Marguerite (RES-YF-4690). Analyse linguistique et métrique.

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Auteur / Autrice : Michela Spacagno
Direction : Gabriella ParussaStefano Asperti
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences du langage
Date : Soutenance le 19/10/2017
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité en cotutelle avec Università degli studi La Sapienza (Rome)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Langage et langues (Paris)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris ; 1970-....)
Laboratoire : CLESTHIA (Paris)
Jury : Président / Présidente : Xavier Leroux
Examinateurs / Examinatrices : Gabriella Parussa, Stefano Asperti, Xavier Leroux, Raymund Wilhelm, Ugo Vignuzzi, Andrea Valentini
Rapporteurs / Rapporteuses : Raymund Wilhelm, Ugo Vignuzzi

Résumé

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Cette thèse présente l’édition critique du Mystère de la vie de sainte Marguerite, d’après un imprimé unique conservé à la Bibliothèque Nationale de France sous la cote RES-YF-4690 ne contenant aucune indication concernant la date, le lieu, ni le nom de l’imprimeur. Ce texte de quatre mille cinq cents vers environ, mettant en scène quarante-deux personnages, relate la vie et le martyre de sainte Marguerite d’Antioche. Le mystère fut représenté deux fois au XVIe siècle, en 1554 devant Catherine de Médicis et en 1584 à Draguignan, en Provence, et une fois encore à Malestroit, en Bretagne, en 1601.Après avoir décrit le volume de la BnF, nous analysons le culte et la légende de sainte Marguerite, ainsi que la riche production littéraire, en latin et en langue vulgaire, qui nous a transmis le récit depuis le Moyen Âge. Notre intérêt se porte notamment sur les traditions textuelles françaises et italiennes. À côté du Mystère, nous allons en effet analyser une version en prose de la légende de la vie de sainte Marguerite, écrite en toscan au XIVe siècle. En particulier, nous réalisons une analyse philologique des variantes contenues dans six témoins manuscrits et imprimés, en faisant le rapport avec la source latine. Il s’agit en effet d’effectuer une première enquête de cette tradition textuelle en prose en vue d’une analyse philologique et linguistique plus large. Nous continuons avec l’étude linguistique et rhétorique du mystère hagiographique français. Ces analyses nous ont permis d’établir que le texte a été composé à une date beaucoup plus ancienne que celle à laquelle il a été imprimé, probablement dans la seconde moitié du XVe siècle, et qu’il a connu ensuite une longue transmission. Une versification particulièrement irrégulière garde la trace d’un texte qui a été remanié et modernisé à plusieurs reprises pour être adapté à la langue de l’époque et aux goûts des lecteurs. Nous terminons avec l’édition critique du mystère, suivie de notes portant sur le texte et d’un glossaire.