Thèse soutenue

Les inscriptions persanes de Ghazni, Afghanistan. Nouvelles sources pour l’étude de l’histoire culturelle et de la tradition épigraphique ghaznavides (Ve-VIe/XIe-XIIe siècles)
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Auteur / Autrice : Viola Allegranzi
Direction : Maria SzuppeRoberta Giunta
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langues, sociétés et civilisations orientales - études iraniennes
Date : Soutenance le 27/10/2017
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité en cotutelle avec Seconda università degli studi (Naples, Italie)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Langage et langues (Paris)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris ; 1970-....)
Laboratoire : Mondes iranien et indien (Ivry-sur-Seine, Val-de-Marne)
Jury : Président / Présidente : Frantz Grenet
Examinateurs / Examinatrices : Maria Szuppe, Roberta Giunta, Frantz Grenet, Gabrielle Rachel Van den Berg, Bernard O'Kane, Oliver Bast, Michele Bernardini
Rapporteurs / Rapporteuses : Gabrielle Rachel Van den Berg, Bernard O'Kane

Résumé

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Les inscriptions persanes de Ghazni constituent des témoignages artistiques ainsi que des sources primaires originales sur l’histoire culturelle des Ghaznavides (366-582/977-1186). Leur étude nous informe sur l’apport de cette dynastie à l’affirmation du persan moderne comme langue épigraphique « nouvelle » complémentaire à l’arabe, et sur les spécificités de cette réalisation. Le corpus examiné réunit 228 fragments d’inscriptions poétiques en persan, dont 113 inédits. Ces textes sont sculptés sur des plaques en marbre relevées par la Mission Archéologique Italienne en Afghanistan dans les années 1950-1960 et provenant pour la plupart d’un palais royal fouillé à Ghazni. Forte d’une approche interdisciplinaire, nous poursuivons deux objectifs principaux : le premier est d’offrir une analyse exhaustive de ce corpus épigraphique, qui fasse ressortir toute information historique dont il est porteur. Le second vise à la mise en contexte des inscriptions et se traduit par une étude comparative des sources épigraphiques et littéraires produites à Ghazni et dans l’ensemble du monde iranien aux Ve/XIe et VIe/XIIe siècles. La diffusion de l’épigraphie persane dans la capitale ghaznavide est confirmée par certains documents inédits externes à notre corpus principal, qui posent des jalons pour une chronologie de cette pratique à l’échelle locale et régionale. Nous constatons en outre le rôle central joué par la poésie persane dans la tradition épigraphique des Ghaznavides, qui emprunte le vocabulaire des panégyristes pour célébrer l’idéologie royale et les valeurs de l’Islam. Cet usage trouve des échos dans les autres régions de l’Iran pré-mongol et donne une voix à la politique culturelle des dynasties musulmanes orientales.