Thèse soutenue

La transmission des valeurs dans les romans pour la jeunesse sur l'Afrique subsaharienne (France, Allemagne, 1991-2010). Les pièges de la bonne intention
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Auteur / Autrice : Élodie Malanda
Direction : Xavier Garnier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature comparée
Date : Soutenance le 08/02/2017
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Littérature française et comparée (Paris)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris ; 1970-....)
Laboratoire : Théorie et histoire des arts et des littératures de la modernité (Paris)
Jury : Président / Présidente : Jean-Marc Moura
Examinateurs / Examinatrices : Xavier Garnier, Jean-Marc Moura, Hans-Jürgen Lüsebrink, Serge Martin, Anne Schneider
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Marc Moura, Hans-Jürgen Lüsebrink

Résumé

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Des récits de voyage aux romans coloniaux européens, l’Afrique a toujours servi à affirmer les valeurs européennes, davantage qu’à montrer les réalités africaines. Quelles valeurs se dégagent alors du discours sur l’Afrique subsaharienne véhiculé par les romans pour la jeunesse parus en France et en Allemagne entre 1991 – fin de l’apartheid – et 2010 – cinquantième anniversaire des indépendances ? Quels regards portent ces romans sur l’Afrique subsaharienne ? Et quelles auto-images des Européens transparaissent à travers ces images de l’Afrique ? De nombreuses études insistent sur la pérennité de l’imaginaire colonialiste dans les productions culturelles européennes. Ce travail prend le parti de montrer dans quelle mesure il existe, dans bon nombre de romans pour la jeunesse, une volonté de prendre ses distances avec l’héritage colonialiste, voire à le dénoncer, ainsi que de favoriser l’entente interculturelle entre Européens et Africains et de sensibiliser aux problèmes socioéconomiques de l’Afrique. Or, ces « bonnes intentions » se heurtent régulièrement à des limites et à des paradoxes. Cela donne lieu à un écart entre les valeurs explicitement défendues par les textes et celles, moins avouables, que les textes véhiculent involontairement. À travers un corpus de plus de 120 romans pour la jeunesse sur l’Afrique subsaharienne parus en France et en Allemagne, ce travail identifie les manifestations narratologiques de cet écart et explore des pistes possibles pour le réduire.