Thèse soutenue

Berthe Weill (1865-1951) : sourcière méconnue de l'art moderne

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Auteur / Autrice : Marianne Le Morvan
Direction : Bertrand TillierAnnette Becker
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l'Art
Date : Soutenance le 15/12/2017
Etablissement(s) : Bourgogne Franche-Comté
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, Espaces, Pratiques, Temps (Dijon ; Besançon ; 2017-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre Georges Chevrier. Sociétés et Sensibilités (Dijon ; 2014-....)
établissement de préparation : Université de Bourgogne (1970-....)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Bertrand Tillier, Annette Becker, Vincent Chambarlhac, Laurent Houssais
Rapporteurs / Rapporteuses : Laurent Baridon, Itzhak Goldberg

Résumé

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Cette thèse ambitionne de définir le rôle de la marchande d’art Berthe Weill dans l’avènement de l’art moderne. À l’origine du baptême d’un nombre considérable d’artistes plus tard couronnés par le marché, son patrimoine demeure méconnu et en grande partie oublié. Occupant à la fois un statut de mécène et de découvreuse, de médiatrice et d’éditrice, elle initia à l’ouverture de son commerce en 1901 une impulsion vers la jeune peinture alors encore dépourvue de représentant. Pionnière féministe, elle usa des moyens de communication à sa disposition pour diffuser ses opinions, osant un usage véritablement politique de ses cimaises et de ses colonnes. Cette étude vise à mieux appréhender sa position dans la hiérarchie du marché de l’art moderne, en observant le contexte sociétal qui encouragea et brida ses initiatives. En quarante ans de carrière, cette femme issue d’une famille juive pauvre traversa les deux guerres mondiales, en s’imposant comme une personnalité incontournable de la vie culturelle parisienne. Sans fonds préexistant auquel se référer, des archives relatives à la Galerie B.Weill ont été entièrement reconstituées, permettant un premier bilan validant son rôle de pivot dans la carrière d’artistes majeurs de la première moitié du XXe siècle. A travers le truchement de ces archives sont soulevées des problématiques plus larges liées à la discipline de la recherche de provenance : sur les questions d’authentification, mais aussi sur les spoliations antisémites durant l’Occupation et la difficulté d’accès aux données marchandes malgré les mesures légales en place pour garantir la probité du patrimoine.