Michel Foucault, une pensée de la résistance
Auteur / Autrice : | Mathieu Fontaine |
Direction : | Pierre Guenancia |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 09/12/2017 |
Etablissement(s) : | Bourgogne Franche-Comté |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sociétés, Espaces, Pratiques, Temps (Dijon ; Besançon ; 2017-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre Georges Chevrier. Sociétés & Sensibilités [Dijon - UMR7366] / CGC |
Jury : | Président / Présidente : Judith Revel |
Examinateurs / Examinatrices : Pierre Guenancia, Frédéric Gros, Guillaume Le Blanc, Michaël Fœssel |
Mots clés
Résumé
Cette thèse porte sur la pensée de la résistance chez Michel Foucault. L'idée est double : d'une part, proposer une étude critique et systématique de l'usage foucaldien de la résistance, afin d'éclairer le sens des analyses, des thèses et des concepts importants de l'œuvre ; d'autre part, comprendre comment Foucault renouvelle la pensée de la résistance dans le contexte qui lui est contemporain, et dans une discussion explicite ou implicite avec le marxisme, Sartre, Deleuze ou l'école de Francfort. Le pari est de montrer que c'est en vertu d'une réflexion sur la résistance, et de certaines apories apparentes mais décisives, comme une résistance sans norme ou sans sujet, que Foucault réoriente son regard méthodologique vers une analytique du pouvoir, du gouvernement ou de la subjectivité. Au moins trois résistances spécifiques se distinguent ainsi : une résistance littéraire contre l'illusion anthropologique, une résistance collective contre des normes politiques – pouvoirs souverain, disciplinaire, bio-politique –, enfin une résistance éthique et subjective à ce qui, en soi, accepte, désire et reconduit des façons de se gouverner. En outre, la relation de Foucault à Nietzsche est l'objet d'une attention spéciale : il s'agit de montrer comment Foucault dégage son travail généalogique, dont toute l'inspiration est de résistance, d'une philosophie nietzschéenne centrée sur la volonté de puissance, c'est-à-dire sur le dépassement des résistances. En cela, il est possible de montrer que la résistance foucaldienne, qui se joue au point de rencontre entre la pensée, la liberté et la vérité, constitue une voie privilégiée pour répondre philosophiquement aux critiques d'historicisme, de relativisme ou de nihilisme adressées à Foucault.