Antonin Proust (1832-1905), député, ministre et défenseur des arts
Auteur / Autrice : | Bruno Vautrin |
Direction : | Bertrand Tillier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire de l'Art |
Date : | Soutenance le 25/09/2017 |
Etablissement(s) : | Bourgogne Franche-Comté |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sociétés, Espaces, Pratiques, Temps (Dijon ; Besançon ; 2017-....) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement de préparation : Université de Bourgogne (1970-....) |
Laboratoire : Centre Georges Chevrier. Sociétés et Sensibilités (Dijon ; 2014-....) | |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Bertrand Tillier, Dominique Poulot, Alain Bonnet |
Rapporteurs / Rapporteuses : Rossella Froissart, François Robichon |
Mots clés
Résumé
Antonin Proust (1832-1905), homme politique, ami des artistes, historien, critique et salonnier, joua un rôle politique et culturel important. La vie de ce républicain libéral est un plaidoyer pour la défense des arts au service de la République. Il lie étroitement structure économique et institutions artistiques soutenant sans cesse les arts utiles. Son but est économique : former des artistes au service de l’industrie. Il crée des écoles d’art et favorise l’introduction du dessin dans les programmes scolaires. Rapporteur du budget, il soutient la protection et le développement des arts. La réunification des arts qu’il prône aboutit à la création du ministère des Arts. Protecteur des arts, il participe à la fondation des musées de sculpture comparée et des arts décoratifs et crée l’école du Louvre pour former des conservateurs. Achetant pour l’État les œuvres de Millet, Courbet et Manet, il promeut des artistes insoumis à l’Académie et s’affirme comme le promoteur d’œuvres polémiques. Organisant des expositions à la gloire de Courbet ou Manet, il prône l’audace, l’individualité, la liberté, le naturalisme. Véritable propagande artistique, industrielle et politique, l’Exposition universelle de 1889 qu’il organise concrétise ses ambitions, il y rassemble beaux-arts et arts industriels. L’art nouveau y prend racine et rayonnera en 1900. Ses succès n’ont pas permis à Proust d’entrer dans l’histoire, mais son action a porté ses fruits dans la pérennité des structures dont il a défendu la création ou dans l’explosion des arts décoratifs et du marché de l’art.