Thèse soutenue

Iris Clert (1918-1986), une galeriste singulière
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Auteur / Autrice : Servin Bergeret
Direction : Bertrand TillierValérie Dupont
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l'Art
Date : Soutenance le 15/06/2017
Etablissement(s) : Bourgogne Franche-Comté
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, Espaces, Pratiques, Temps (Dijon ; Besançon ; 2017-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre Georges Chevrier. Sociétés et Sensibilités (Dijon ; 2014-....)
établissement de préparation : Université de Bourgogne (1970-....)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Valérie Dupont, Thierry Dufrêne, Itzhak Goldberg, Arnauld Pierre

Résumé

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Iris Clert (1918-1986) est une figure emblématique du monde de l'art contemporain parisien de la seconde moitié du XXe siècle, et plus particulièrement des années 1960. L'histoire de l'art semble n’avoir retenu que des bribes de son existence et de la galerie d'art contemporain qu'elle dirigea à Paris de 1956 à 1982. En effet, sa postérité repose exclusivement sur la place considérable qu'elle a tenue dans la promotion de l’oeuvre d'Yves Klein et dans l'émergence du groupe d'artistes des Nouveaux-Réalistes. Pourtant, Iris Clert n’est-elle pas la première galeriste à avoir proposé au public parisien des oeuvresd’Ad Reinhardt, Lucio Fontana et Leon Golub ? Puis, à force de renouveler et de transgresser les méthodes et pratiques habituellement assignées à sa profession, Iris Clert n’annonce-t-elle pas l’élan pris par l’art vers la participation et l'événementiel ? N’est-elle pas à l’origine de véritables politiques culturelles ? N’a-t-elle pas été elle-même une artiste ? Aussi, à force de se raconter et de s'identifier à l'art, n’a-t-elle pas tenté de se construire une mythologie personnelle, afin d’apparaître telle l’œuvre de sa galerie ? Faire de l’art une attitude de vie, provoquer, scandaliser, formuler des revendications ambiguës, se jouer des normes, se fier à son instinct plus qu'à la raison, être partout sans limites… voici les ambitions d’Iris Clert, elle qui affirmait en 1975 : « J’ai un destin, je suis la messagère des dieux, donc des artistes ! »