Mémoire adaptative et effet animé : notre mémoire fonctionne-t'elle encore comme à l'âge de pierre ?
Auteur / Autrice : | Margaux Gelin |
Direction : | Patrick Bonin, Aurélia Bugaïska |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance le 25/10/2017 |
Etablissement(s) : | Bourgogne Franche-Comté |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Environnements, Santé (Dijon ; Besançon ; 2012-....) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement de préparation : Université de Bourgogne (1970-....) |
Laboratoire : Laboratoire d'Etude de l'Apprentissage et du Développement (LEAD) (Dijon ; 1989-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Michel Boucheix |
Examinateurs / Examinatrices : Aurélia Bugaïska, Jean-Michel Boucheix, André Tricot, Rémy Versace, Michel Isingrini | |
Rapporteur / Rapporteuse : André Tricot, Rémy Versace |
Mots clés
Résumé
La conception de la mémoire adaptative défend l’idée selon laquelle la mémoire humaine a évolué, pendant toute l’histoire de l’Homme, de sorte à résoudre des problèmes adaptatifs spécifiques (e.g., trouver de la nourriture, se protéger des prédateurs). De nombreuses recherches soutiennent cette conception en montrant, par exemple, que nous mémorisons mieux les informations quand nous les traitons relativement à notre propre survie (Nairne, Thompson, & Pandeirada, 2007). Récemment, un nouvel effet mnésique est venu renforcer cette approche fonctionnelle de la mémoire : l’effet animé. Il correspond à une meilleure mémorisation des entités animées (entités vivantes, capables de se déplacer de façon autonome, e.g., bébé, sauterelle) comparativement aux entités inanimées (entités non vivantes, e.g., bouilloire, corde). Cet effet serait dû à la plus grande importance des entités animées que de celle inanimées pour la survie et/ou la reproduction. Traiter ces entités de façon privilégiée a été primordiale pour la survie de nos ancêtres, et en conséquence, pour l’évolution de l’espèce humaine. Dans ce travail de thèse, nous nous sommes focalisés sur l'effet animé en mémoire épisodique afin de mieux comprendre les mécanismes proximaux qui le sous-tendent et ses conditions d’apparition. Ainsi nos principaux résultats ont-ils permis d’établir que l’effet animé en mémoire est : (1) lié au processus de remémoration (rappel conscient de détails contextuels) ; (2) indépendant des ressources cognitives disponibles ; (3) en partie sous tendu par de l’imagerie mentale et (4) modérément modulé par le contexte d’encodage.