Auteur / Autrice : | . Isman Oumar Houssein |
Direction : | Joël Loehr |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Lettres modernes |
Date : | Soutenance le 05/01/2017 |
Etablissement(s) : | Bourgogne Franche-Comté |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, Communication, Langues, Arts (Dijon ; Besançon ; 2017-....) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement de préparation : Université de Bourgogne (1970-....) |
Laboratoire : Centre Pluridisciplinaire Textes et Cultures (CPTC) (Dijon) | |
Jury : | Président / Présidente : Xavier Garnier |
Examinateurs / Examinatrices : Joël Loehr, Catherine Coquio, Jacques Poirier |
Mots clés
Résumé
La guerre est une expérience qui, de par sa commotion, confine à l’inénarrable. Elle oblige les écrivains à redéfinir le rapport qu’ils entretiennent avec la langue qu’ils pratiquent quand elle ne les métamorphose pas eux-mêmes. C’est dans ce sens qu’il convient d’appréhender l’éventail de transgressions à l’œuvre dans le récit de guerre qui, au travers des dérèglements formels et des déformations langagières qui concourent à son élaboration, inaugure une écriture qui échappe aux définitions et aux catégorisations. Au lieu de rendre compte de la catastrophe, l’imaginaire littéraire la constitue en un objet extérieur, cherchant dans l’esthétisation paradoxale d’une expérience a priori ineffable un moyen de contourner l’impuissance du langage à exprimer l’indicible. Néanmoins, il creuse par ce biais l’écart avec la réalité référentielle. Autant dire que la guerre introduit une fracture entre le sujet et le monde, un fossé qui doit être surmonté pour que puisse à nouveau se tenir un discours cohérent.