L'image de l'homme à la peau foncée dans le monde romain antique : constitution, traduction et étude d'un corpus de textes latins
Auteur / Autrice : | Micahel Syna Diatta |
Direction : | Jean-Yves Guillaumin, Claude Brunet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langues et littératures anciennes |
Date : | Soutenance le 14/12/2017 |
Etablissement(s) : | Bourgogne Franche-Comté |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sociétés, Espaces, Pratiques, Temps (Dijon ; Besançon ; 2017-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut des sciences et techniques de l'Antiquité (Besançon) - Institut des Sciences et Techniques de l'Antiquité |
établissement de préparation : Université de Franche-Comté (1971-2024) | |
Jury : | Président / Présidente : Bertrand Lançon |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Yves Guillaumin, Claude Brunet, Bertrand Lançon, Babacar Mbaye Diop, Stéphane Ratti, Pierre Sarr | |
Rapporteur / Rapporteuse : Babacar Mbaye Diop, Stéphane Ratti |
Mots clés
Résumé
Par sa différence et par sa similitude, l’homme à la peau foncée interpelle les anciens qui, dès les savants grecs, ont voulu trouver des raisons géographiques et climatiques, c’est-à-dire ‘scientifiques’, à son altérité. C’est le monde romain antique qui a été choisi comme cadre du présent travail. On y utilise un corpus de textes littéraires, historiques et philosophiques latins, considérés dans un éventail chronologique large (du IIe s. av. J.-C. au Ve s. ap. J.-C.), sans s’interdire éventuellement la comparaison avec les référents grecs. Le travail s’appuie sur une démarche lexicologique, avec l’étude des mots latins de couleur et de leurs connotations, pour mener une enquête sur les interactions entre l’évocation de la couleur de peau ‘autre’ et les concepts sociaux, philosophiques, religieux du monde romain antique. On cherche quels sont les hommes à la peau foncée avec lesquels les Romains ont été en contact, qui sont venus dans la Ville, et quelle place ils y ont tenue, restreinte entre quelles limites et vouée à quelles fonctions, avec quel impact sur leur nouvel environnement — et sur eux-mêmes. On sollicite aussi, le cas échéant, la documentation iconographique. On explore le domaine de la littérature patristique, dans laquelle l’homme à la peau foncée occupe une certaine place, et l’on cherche à caractériser la dimension symbolique qu’il acquiert chez les premiers écrivains chrétiens. On retient de manière critique les apports des spécialistes précédents qui se sont occupés de la question (F. M. Snowden, L. S. Senghor), en tenant compte de la difficulté qu’éprouvent des modernes à s’abstraire de leur propre univers culturel, conceptuel et intellectuel pour étudier ces réalités du contact entre gens à la couleur de peau différente dans le monde romain de l’Antiquité.