Thèse soutenue

Parcours des étudiants de l'université : les files d'attente pour l'éducation et l'emploi à l'aune de Sen et Bourdieu

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Auteur / Autrice : Boris Ménard
Direction : Philippe Lemistre
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Économie sociale
Date : Soutenance le 05/12/2017
Etablissement(s) : Toulouse 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Temps, Espaces, Sociétés, Cultures (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'étude et de recherche Travail, organisation, pouvoir (Toulouse ; 1994-....)
Jury : Président / Présidente : Jean-François Giret
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Lemistre, Christine Erhel, Jérôme Gautié, Josiane Vero, Bénédicte Zimmermann
Rapporteurs / Rapporteuses : Christine Erhel, Jérôme Gautié

Résumé

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Cette thèse a pour objet l’analyse des inégalités appliquées d’une part aux parcours éducatifs des jeunes et, d’autre part, à leurs répercussions sur l’emploi. En effet, les inégalités à l’insertion s’accentuent, non seulement entre détenteurs de diplômes distincts, mais aussi comparables. Pour expliquer les déterminants des choix individuels dans un contexte de file d’attente, nous mobilisons une approche socioéconomique originale autour des concepts de Sen et Bourdieu pour décrire les espaces d’opportunités dont disposent les jeunes. Une telle démarche nécessite dans une première partie une revue critique des théories usuelles de l’offre. Les théories de la demande offrent une prise en compte plus complète des caractéristiques des emplois, mais sont limitées pour expliquer le rôle des parcours éducatifs sur l’accès à l’emploi. Les conceptualisations de Sen et Bourdieu sont alors associées pour expliquer les situations de reproduction sociale comme de non-reproduction. Dans une seconde partie, les analyses s’intéressent en premier lieu aux parcours des diplômés en sciences à l’issue de l’obtention de la licence générale. La pondération des parcours par les capitaux économiques et culturels permet de caractériser les éléments qui contrecarrent ou renforcent une reproduction qui n’en demeure pas moins dominante. Les investigations sur les parcours sont prolongées autour du décrochage, à partir des données Génération 2010. Une lecture à l’aune des capabilités permet d’illustrer son caractère protéiforme et l’influence du milieu social. La dernière partie élargit la perspective à la transition sur le marché du travail. La pondération sociale est cette fois appliquée aux trajectoires de sortie du supérieur qui ne produisent pas les mêmes effets sur les capabilités pour l’emploi suivant le milieu social. In fine, les investigations sur les dispositifs d’accompagnement à l’insertion suggèrent qu’ils peuvent faciliter les transitions mais peinent à réduire les inégalités.