Thèse soutenue

De l'orientalisme à l'art colonial : les peintres français au Maroc pendant le Protectorat (1912-1956)
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Auteur / Autrice : Marlène Lespes
Direction : Jean Nayrolles
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l'art
Date : Soutenance le 02/12/2017
Etablissement(s) : Toulouse 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Temps, Espaces, Sociétés, Cultures (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : France Amériques Espagne - Sociétés, pouvoirs, acteurs (Toulouse)
Jury : Président / Présidente : Alain Bonnet
Examinateurs / Examinatrices : Jean Nayrolles, Rémi Labrusse, Luce Barlangue, Christine Peltre
Rapporteurs / Rapporteuses : Alain Bonnet, Rémi Labrusse

Résumé

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À travers l’étude des peintres français partis au Maroc pendant le Protectorat, cette thèse examine la structuration et le développement de l’art colonial, courant qui succède à l’orientalisme au tournant des XIXe et XXe siècles. Loin d’être un phénomène isolé, le séjour dans ce pays pendant la période coloniale concerne des centaines d’artistes. Ces voyages sont encouragés et parfois même financés par des sociétés artistiques métropolitaines et par les gouvernements coloniaux. À Paris, des Salons et des expositions, comme les Expositions coloniales ou universelles, réservent des espaces spécifiques aux œuvres sur les colonies. Plusieurs artistes, critiques et conservateurs tentent par ailleurs de montrer de quelle manière l’art colonial est utile pour la propagande colonialiste. Après avoir retracé l’expérience marocaine des peintres français, il s’agira de présenter les principales institutions artistiques et culturelles occidentales dans le Protectorat. L’art colonial reprend certains thèmes orientalistes, mais leur apporte davantage de sobriété, de pondération et de vraisemblance. L’iconographie coloniale marocaine se distingue de celles des autres colonies par le nombre important d’œuvres consacrées aux cavaliers, aux Berbères et aux monuments historiques. Cette spécificité est due en partie à la politique culturelle menée par Lyautey, au développement de l’ethnographie marocaine et aux objectifs assignés à l’art colonial. Cette analyse est complétée par un dictionnaire des artistes du corpus.