Sérignan et Vendres, deux villages biterrois face à la guerre dans la seconde moitié du XIVe siècle : étude du gouvernement villageois au bas Moyen âge
Auteur / Autrice : | Shinya Mukai |
Direction : | Jean-Loup Abbé, Vincent Challet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance le 08/11/2017 |
Etablissement(s) : | Toulouse 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Temps, Espaces, Sociétés, Cultures (Toulouse) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : France, Amériques, Espagne, Sociétés, Pouvoirs, Acteurs (Toulouse ; 1995-....) |
Jury : | Président / Présidente : Florent Garnier |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Loup Abbé, Vincent Challet, Monique Bourin, Armand Jamme, Valérie Toureille | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Monique Bourin, Armand Jamme |
Mots clés
Résumé
Dans le Bas-Languedoc de la seconde moitié du XIVe siècle, avec l’aggravation de la guerre franco-anglaise, l’insécurité devient permanente à cause de l’incursion des armées anglo-gasconnes et du pillage des routiers, et augmentent les exigences royales liées à l’état de guerre : fortification, mobilisation et taxation. Quel impact la guerre a-t-elle sur le village ? Comment les villageois répondent-ils à ce nouvel environnement caractérisé par l’insécurité montante et par la pression accrue de la fiscalité royale ? La guerre ne suscite-t-elle pas une profonde transformation de la société villageoise ? Notre thèse a pour objectif d’éclaircir le fonctionnement et le changement du gouvernement villageois face à la guerre dans la seconde moitié du XIVe siècle. Nous avons choisi comme les objets centraux de notre recherche deux villages : Sérignan et Vendres. Ceux-ci se trouvent à proximité de Béziers, dans le Biterrois, au centre du Bas-Languedoc. Avant tout, ces deux villages conservent les comptes consulaires les plus volumineux du Biterrois de la seconde moitié du XIVe siècle, qui contiennent de riches renseignements sur la société, en général, et des individus, en particulier. En vue d’étudier le village en guerre, se posent quatre pistes de recherche : 1. Actions défensives de la communauté villageoise ; 2. Emprise de la guerre sur les finances villageoises ; 3. Politique et administration au sein du village ; 4. Relations extérieures de la communauté villageoise. Les valeurs du gouvernement villageois dans le Biterrois de la seconde moitié du XIVe siècle peuvent être résumées en trois mots : liberté, équité, généralité. C’est-à-dire la liberté politique contre les pouvoirs extérieurs, l’équité fiscale au sein de la communauté, le consensus général entre les habitants.