Bergson et Deleuze : deux métaphysiques de l'immanence au nom de la vie
Auteur / Autrice : | Arum Lee |
Direction : | Pierre Montebello |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 30/09/2017 |
Etablissement(s) : | Toulouse 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Arts, Lettres, Langues, Philosophie, Communication (Toulouse) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Équipe de recherche sur les rationalités philosophiques et les savoirs (Toulouse ; 1999-....) |
Jury : | Président / Présidente : Paul-Antoine Miquel |
Examinateurs / Examinatrices : Pierre Montebello, Sabine Forero-Mendoza, David Lapoujade, Camille Riquier | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Sabine Forero-Mendoza, David Lapoujade |
Mots clés
Résumé
Notre thèse a pour but d’identifier une nouvelle conversion philosophique dans les pensées de Bergson et Deleuze que nous qualifierons de métaphysique de l’immanence au nom de la vie et d’élucider le changement radical de la signification de la vie d’après cette conversion. Cette nouvelle métaphysique s’appuie sur l’empirisme qui réexamine la condition réelle de l’ expérience et qui nous oriente vers la pensée ontologique. Cette dernière se développe comme ontogenèse selon laquelle l’Être porte en lui-même la puissance de produire une nouvelle forme de sorte qu’aucune détermination fixée ne préexiste extérieurement à la genèse de l’Être. La productivité de l’Être, à savoir, la source de la virtualité et la puissance de l’actualisation, sont la Vie. Cette conception de la vie renvoie au Tout-ouvert qui s’instaure comme totalité du monde sans transcendance, c’est-à-dire, plan d’immanence et comme unité vivante. Si les métaphysiques de Bergson et de Deleuze se distinguent, c’est par l’écart entre l’affirmation de l’intuition qui peut saisir la réalité en tant que genèse du monde et la revendication de la pensée en droit qui peut saisir la raison suffisante qui permet la genèse du monde. La métaphysique de l’immanence au nom de la vie nous permet de penser l’absolu en dépassant le relativisme kantien de la connaissance humaine et de renverser le platonisme à l’égard de la conception de l’Être. C’est la philosophie du ni Dieu, ni Homme, mais de la Vie. La philosophie de la vie nous permet d’échapper au plan philosophique de l’essence - l’apparence depuis le platonisme et à celui de la condition – l’apparition depuis le Kantisme. Une vie n’est alors ni apparence ni apparition. Dans le monde d’immanence où nous vivons et où tout communique, une vie renvoie à une expression d’une Vie en actualisant une virtualité qui est la puissance intrinsèque au monde. C’est ainsi qu’il s’agit d’une création du mode d’existence pour la métaphysique de l’immanence au nom de vie.