Frontières en mouvement et échanges économico-sexuels : dynamiques migratoires des Brésiliennes au Suriname, en passant par le Guyana et la Guyane française
Auteur / Autrice : | Osvaldina dos Santos Araujo |
Direction : | Angelina Peralva, Marcos César Alvarez |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie |
Date : | Soutenance le 15/09/2017 |
Etablissement(s) : | Toulouse 2 en cotutelle avec Universidade de São Paulo (Brésil) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Temps, Espaces, Sociétés, Cultures (Toulouse) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire interdisciplinaire Solidarités, sociétés, territoires (Toulouse) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Angelina Peralva, Marcos César Alvarez, Éric Macé, Adriana Piscitelli, Francis Dupuy, Bianca Freire-Medeiros, Jacqueline Sinhoretto |
Rapporteur / Rapporteuse : Éric Macé, Adriana Piscitelli |
Mots clés
Résumé
Dans ce travail, nous aborderons la manière dont les diverses logiques et stratégies d’entrée, de circulation et de flux frontaliers dans la région des Guyanes sont structurées. L’objectif est donc de comprendre la dynamique de circulation migratoire des Brésilien-ne-s au Suriname, mais aussi la place du Guyana et de la Guyane Française dans cette mobilité. Il s’agit alors d’analyser les logiques, les trajectoires et les dynamiques de mobilité des Brésiliennes travaillant dans la prostitution. La dynamique de mobilité liée à la prostitution est ici analysée à partir de l’expérience des personnes circulant dans l’univers du marché du sexe. Cette recherche est avant tout qualitative en ce qu’elle repose sur des entretiens semi-directifs réalisés avec 74 personnes (44 femmes, 27 hommes et 3 travestis/transsexuels) et s’appuie sur une approche ethnographique multi-située dans différents moments et lieux du Guyana, du Suriname, de la Guyane Française et de Hollande. Plus précisément, cette étude montre que les femmes passent par de multiples modalités d’échange : sexuels, affectifs, matériels, économiques et symboliques. Pour les Brésiliennes qui migrent au Guyana ou au Suriname pour travailler dans les clubs de prostitution, leur sortie de ces derniers constitue soit une transition entre la menina de club et la ploc, soit une relation avec un fixe ou un mari – ce sont là des catégories de référence pour comprendre le marché du sexe au Suriname et la dynamique migratoire de ces femmes dans la région des Guyanes. Or, chacune de ces catégories gravite autour du fait d’être femme et étrangère, d’être prostituée ou de passer par la prostitution, ou encore d’occuper d’autres rôles pour tenter de se détacher des étiquettes et des stigmates.