Thèse soutenue

Écrire et réécrire la vie de la Vierge en Islande au Moyen âge (XIIIe-XIVe siècles), la "Maríu saga" : étude et traduction
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Auteur / Autrice : Christelle Fairise
Direction : Daniel LacroixRégis BurnetTania Van Hemelryck
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Lettres modernes
Date : Soutenance le 16/06/2017
Etablissement(s) : Toulouse 2 en cotutelle avec Université catholique de Louvain (1970-....)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts, Lettres, Langues, Philosophie, Communication (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Patrimoine, littérature, histoire (Toulouse)
Jury : Président / Présidente : Sophie Cassagnes-Brouquet
Examinateurs / Examinatrices : Daniel Lacroix, Régis Burnet, Tania Van Hemelryck, Patrick Guelpa, Martine Willems
Rapporteurs / Rapporteuses : Patrick Guelpa, Martine Willems

Résumé

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La Maríu saga est une saga hagiographique anonyme d’origine monastique faisant le récit de la vie de Marie, de sa conception à son Assomption, rédigée en langue vernaculaire et composée entre le dernier tiers du XIIIe siècle et la seconde moitié du XIVe siècle en Islande. Assortie d’une traduction inédite du texte, la présente étude se propose comme une nouvelle approche de la Maríu saga que nous inscrivons dans la longue tradition littéraire et théologique des Vies de la Vierge, des biographies homilétiques mariales tributaires des évangiles apocryphes composées par des moines et théologiens du VIIe au Xe siècle dans l’Empire Byzantin, et que nous situons dans le contexte littéraire et culturel européen médiéval afin de mettre en lumière les enjeux poétiques et doctrinaux que soulève l’acte d’écrire et de réécrire la vie de la Vierge en Islande au Moyen Âge. Pour ce faire, nous envisageons l’œuvre de différents points de vue, d’abord de l’histoire de la réception des textes bibliques et parabibliques, ensuite contextuel et philologique, puis littéraire et enfin théologique. Nous nous employons à montrer à travers son étude poétique et doctrinale que, à l’exemple des vies de Marie médiévales ecclésiastiques, la Maríu saga manifeste des spécificités propres au foyer culturel de son époque : medium entre la littérature et la théologie, l’œuvre est un texte hagiographique narratif qui présente le double intérêt d’être à la fois un témoin de la pratique de la réécriture hagiographique en langue vernaculaire et le reflet du développement dogmatique et de l’évolution de la réflexion théologique sur Marie, et de fait sur le Christ, en Islande médiévale.