Thèse soutenue

La figure féminine dans l’œuvre chinoise d'Alfonso Vagnoni (c.1568-c.1640)

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Auteur / Autrice : Rui Sang
Direction : Jean-Luc Nardone
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Lettres modernes
Date : Soutenance le 28/06/2017
Etablissement(s) : Toulouse 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts, Lettres, Langues, Philosophie, Communication (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Il Laboratorio (Toulouse)
Jury : Président / Présidente : François Moureau
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Luc Nardone, Lina Guo, Vanessa Teilhet
Rapporteurs / Rapporteuses : François Moureau, Lina Guo

Résumé

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Les missionnaires qui abordèrent le monde chinois à la fin de la Dynastie Ming et au début de la Dynastie Qing ont établi les fondements de leur entreprise en Chine et ont pris les premiers contacts avec la culture chinoise qui était différente et indépendante du monde chrétien. La plupart des premiers missionnaires occidentaux étaient italiens, parmi lesquels Alfonso Vagnoni est un nom capital. Alfonso Vagnoni (c.1568-c.1640) était un des rares jésuites qui ont vraiment pénétré dans les provinces de la Chine. Étant resté 37 ans sur cette terre orientale, il vécut plusieurs grands événements dans l’histoire du christianisme en Chine. Avec plus de vingt œuvres rédigées en chinois, il est considéré comme un des premiers jésuites qui ont laissé les œuvres les plus nombreuses en langue chinoise. L'ouvrage des Vies des saints (Tian Zhu Sheng Jiao Sheng Ren Xing Shi) est un manuscrit hagiographique inédit gravé en chinois en 1629 à Wulin. Se fondant en partie sur la fameuse La Légende Dorée, Vagnoni ne se limita pas à en faire la traduction. Il présenta dans ce recueil 74 saints dont un certain nombre ne sont pas mentionnés par Jacques de Voragine. Respectant les expressions chinoises, il présenta aux Chinois les modèles chrétiens occidentaux sans oublier de chercher un accord entre les deux civilisations différentes. Il divisa les 74 saints en sept groupes (apôtres, pontifes, martyrs, confesseurs, ermites, vierges et veuves), parmi lesquels les femmes occupent donc deux chapitres et prennent une place d’importance. Basé sur ces deux derniers chapitres, cette thèse s’attache à découvrir le style de ce manuscrit, ainsi que l’image des saintes occidentales que Vagnoni cherche à montrer à son lecteur chinois. Cela nous permet d’une certaine façon de mieux comprendre la contribution que ce jésuite italien apporte aux échanges interculturels entre l’Europe et la Chine.