Costurando caminos : dynamiques de la migration transnationale bolivienne à destination de São Paulo : mobilités, trajectoires, espaces et réseaux
Auteur / Autrice : | Fabien Laffont Lemozy |
Direction : | Angelina Peralva |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie |
Date : | Soutenance le 26/06/2017 |
Etablissement(s) : | Toulouse 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Temps, Espaces, Sociétés, Cultures (Toulouse) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire interdisciplinaire Solidarités, sociétés, territoires (Toulouse) |
Jury : | Président / Présidente : Michel Grossetti |
Examinateurs / Examinatrices : Angelina Peralva, Vera da Silva Telles, Dominique Vidal, Sylvain Souchaud | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Vera da Silva Telles, Dominique Vidal |
Mots clés
Résumé
La restructuration productive de l’industrie pauliste survenue à la fin des années 1980 a réservé une place importante à la main d’œuvre migrante dans le secteur de la confection. Le circuit de sous-traitance transnational a favorisé l’arrivée des travailleurs mobiles venus des pays voisins. Suite à une intensification de ce flux migratoire au tournant des années 2000, les Boliviens se sont vite imposés comme la plus importante population migrante latino-américaine de la ville de São Paulo. Ils travaillent dans des ateliers de confection, de petites structures de production ayant l’avantage de faciliter la mobilité sociale et spatiale grâce à des carrières d’entrepreneurs migrants. Les conditions de production de l’espace géographique et social de cette migration sont mises en perspective par une identification des réseaux sociaux dont dépendent les trajectoires migratoires. Afin de saisir l’articulation entre réseaux et mobilités, nous partons du constat de l’existence de dispositifs réticulaires aux agencements variables qui opèrent comme des matrices des migrations individuelles et participent à la production d’un espace social transnational. Ces dispositifs réticulaires sont basés soit sur des liens jetables, soit sur des liens familiaux, soit sur des liens de communauté rurale. Ils donnent à voir des compétences circulatoires et relationnelles engageant une capacité d’action chez les individus concernés qui contraste avec la représentation du « travailleur esclave » qui structure une partie du rapport entre les pouvoirs publics et les migrants boliviens.