Thèse soutenue

Le théâtre berbère d'expression kabyle (de Mohia) dans le cheminement ethnodramatique des rituels, des syncrétismes et des révoltes sociales

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Auteur / Autrice : Ahcene Hargas
Direction : Patrick Tenoudji
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences sociales
Date : Soutenance le 24/11/2017
Etablissement(s) : Strasbourg
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences humaines et sociales – Perspectives européennes (Strasbourg ; 2009-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Dynamiques européennes (Strasbourg)
Jury : Président / Présidente : Tassadit Yacine
Examinateurs / Examinatrices : Daniela Merolla
Rapporteurs / Rapporteuses : Antigone Mouchtouris, Gaëlle Lacaze

Résumé

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La problématique centrale de ma thèse consiste en l’étude anthropologique du théâtre berbère d’expression kabyle à travers les « adaptations » de Mohia. Elle consacre les conditions explicites qui ont permis l’émergence de l’œuvre de l’auteur et ce qui la caractérise : interculturalité, oralité, contemporanéité. Soulignant le fait émancipateur et réformateur du théâtre de Mohia à l’égard des genres traditionnels, notre démarche évolue vers une analyse des faits anthropologique, sociologique et ethnographique du spectacle-rituel. Elle propose une méthode scientifique interdisciplinaire des phénomènes syncrétiques. Dans un premier temps, elle étudie le rituel kabyle dans ses formes syncrétiques, et restitue les fragments originels qui motivent la dimension « laïque » du spectacle théâtral moderne. Dans un deuxième temps, elle reconstitue par le fait des révoltes des populations autochtones, seul fait visible de l’histoire sociale kabyle (souvent en opposition entre les écrits des chefs militaires étrangers et la mémoire collective), des scènes ethno-dramatiques. Le principe est de pouvoir regarder dans l’ethno-scène une logique dans l’évolution de l’histoire sociale kabyle. Les caractéristiques qui découlent de l’ethnoscène renoue avec l’œuvre de Mohia, analyse son rapport à la sociologie kabyle, à son ancrage culturel, à sa présence dans l’assemblée théâtrale kabyle et son apport dans la réforme de la« convenance kabyle » à travers les acteurs dits « passeurs de parole ».Tout le processus de cette recherche est subordonné à des discussions, avec des anthropologues de terrain, auxquelles ma contribution concourt d’une participation effective à la vie sociale, militante et artistique du monde kabyle.