Langue légitime ou légitimation du discours : étude comparative sur le rapport des grammairiens avec les différents corpus d'énoncés de l'arabe normatif
Auteur / Autrice : | Karim Akkari |
Direction : | Éric Geoffroy, Julien Dufour |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Etudes arabes |
Date : | Soutenance le 29/09/2017 |
Etablissement(s) : | Strasbourg |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale des Humanités (Strasbourg ; 2009-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Groupe d'études orientales, slaves et néo-helléniques (Strasbourg ; 1992-....) |
Jury : | Président / Présidente : Pierre Larcher |
Rapporteur / Rapporteuse : Pierre Larcher, Paolo La Spisa |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Cette thèse s’intéresse au corpus d’énoncés reconnu légitime pour asseoir un parler dit « normatif ». L’engouement pour la langue des Arabes et son apprentissage s’est fait - depuis la propagation de l’Islam - de plus en plus fort. L’arabe devient alors objet d’étude. Très tôt, à une époque encore discutée, s’organise une grande collecte des éléments constitutifs de ce qui allait servir de base à l’établissement des codes linguistiques de la langue arabe. En parallèle, s’effectue également une autre collecte : celle des récits sur les dits et faits du Prophète Muḥammad, composant le corpus du Hadith (ou de la Tradition dans une plus large mesure). Ainsi, le Hadith est-il incontestablement devenu une des sources les plus importantes, presque incontournable dans les sciences arabo-islamiques. À la mesure de la place qu’il occupe dans beaucoup de disciplines, on aurait pu s’attendre à ce qu’il ait une légitimité prépondérante dans le domaine de la grammaire arabe mais il n’en est pas ainsi. Contre toute attente, le Hadith semble n’arriver qu’à une place subalterne. Le grammairien, qui tient un discours ou une discussion sur la langue, se base sur un corpus d’énoncés reconnu légitime pour asseoir des règles grammaticales et celui-ci regroupe essentiellement le Coran et les propos arabes (poésie et prose anciennes). Dans le discours grammatical, le Hadith n’est peut-être pas absent, mais il voit sa légitimité extrêmement discutée. Nous avons essayé d’éclaircir ce point en inscrivant cette polémique dans un questionnement plus global. Nous nous sommes intéressé à l’étude du rapport entre la légitimité de la langue et les différents corpus qui forment son assise. Quels ont été les critères d’inclusion et d’exclusion entrant en compte pour la constitution de ce corpus ? Quel outil représentait chacun des textes (Coran, Hadith et Kalam al-ˁArab) pour le grammairien ? Au-delà des assertions, nous avons observé l’attitude du grammairien avec ces différents textes prenant soin de mettre en exergue à la fois les particularités mais aussi les points communs de ces sources.