Vers des parcours de développement plus durables : trois essais sur le progrès technique et l'environnement.
Auteur / Autrice : | Margot Hovsepian |
Direction : | Alessandro Riboni, Jean-Marc Bourgeon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance le 06/12/2017 |
Etablissement(s) : | Université Paris-Saclay (ComUE) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de l'Homme et de la société (Sceaux, Hauts-de-Seine ; 2015-2020) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement opérateur d'inscription : École polytechnique (Palaiseau, Essonne ; 1795-....) |
Laboratoire : Centre de Recherche en Economie et Statistique (Palaiseau ; 1993-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Aude Pommeret |
Examinateurs / Examinatrices : Alessandro Riboni, Jean-Marc Bourgeon, Sjak Smulders, Geoffrey Barrows | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Sjak Smulders |
Mots clés
Résumé
Ce mémoire comprend trois essais portant sur les réponses apportées par le progrès technique face aux enjeux liés à la dégradation de l'environnement, les trois essais étant précédés d'un chapitre introductif faisant état de la littérature économique sur ces questions. Le premier essai étudie le processus d'adoption des technologies vertes, dans une économie dynamique affectée par des chocs aléatoires, et où les retombées économiques de la demande sont le principal moteur de l'adoption technologique. Le calcul de la politique optimale permet d'estimer la valeur qui devrait être attribuée à l'environnement afin d'éviter une catastrophe environnementale, en fonction de l'intensité des retombées technologiques.Le deuxième essai analyse la prise de décision des investisseurs qui doivent choisir entre financer la recherche dans des secteurs polluants ou non polluants. Il est montré que lorsque les choix des agents sont complémentaires, l'équilibre de long terme peut être indéterminé, à cause de l'existence d'anticipations auto-réalisatrices. Par ailleurs, lorsque les complémentarités existent également au niveau de la société entière, une taxe pigouvienne sur la pollution peut se révéler inefficace à diriger l'économie vers un l'équilibre socialement optimal. D'autres formes de politiques environnementales sont alors proposées pour palier cette inefficacité.Le troisième essai aborde la question du progrès technique dirigé vers les technologies vertes, étant données les contraintes particulières imposées par l'ouverture des frontières. Dans ce modèle dynamique à deux pays, des échanges internationaux intra-industrie sont induits par le goût des consommateurs pour la variété. Dans chaque pays, un gouvernement impose une taxe sur la pollution. Les résultats montrent que si le taux de taxe est gardé constant, ouvrir les frontières fait augmenter les émissions du pays initialement moins polluant et inversement. Si néanmoins le taux de taxe est ajusté pour compenser les variations de salaire induites par l'ouverture des frontières, alors le commerce n'a pas d'impact sur le niveau d'émissions.