Thèse soutenue

L’apport infirmier dans le dépistage : l’exemple du dépistage infirmier ciblé du VIH par test rapide dans les services d’urgences d’Ile-de-France

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Auteur / Autrice : Judith Leblanc
Direction : Anne-Claude CrémieuxTabassome Madjlessi-Simon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Santé publique - épidémiologie
Date : Soutenance le 28/04/2017
Etablissement(s) : Université Paris-Saclay (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Santé Publique (Le Kremlin-Bicêtre, Val-de-Marne ; 2015-...)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Infection et inflammation (2I) - Infection et inflammation chronique / 2IC
établissement de préparation de la thèse : Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines (1991-....)
Jury : Président / Présidente : Bertrand Fontaine
Examinateurs / Examinatrices : Yazdan Yazdanpanah, Didier Guillemot, José Cote
Rapporteurs / Rapporteuses : Constance Delaugerre, Éric Vicaut

Résumé

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Parce qu’il favorise l’initiation précoce du traitement qui limite la morbi-mortalité et les transmissions secondaires, le dépistage du VIH est essentiel au contrôle de l’épidémie. En France, plusieurs milliers de personnes ignorent encore leur séropositivité et un quart des diagnostics du VIH est tardif. La participation infirmière au dépistage du VIH suscite un vif intérêt car elle permet d’élargir les acteurs impliqués. Nous avons suggéré à partir d’une revue de littérature systématique que, dans les pays à épidémie concentrée du VIH comme la France, les Etats Unis ou le Royaume Uni, les infirmiers pouvaient renforcer l’offre et la réalisation du dépistage du VIH. Dans ces pays, les autorités de santé ont préconisé un dépistage généralisé (non ciblé) du VIH dans les structures de santé non spécialisées. En raison de son efficacité modeste et de la charge de travail associée, cette recommandation a progressivement été remise en cause. L’étude DICI-VIH a été conçue pour explorer un nouveau mode, ciblé, de dépistage du VIH par les infirmiers dans les services d’urgences d’Ile-de-France, une région à forte prévalence. Nous avons montré, à l’aide d’un essai à large échelle randomisé en cluster et crossover en deux périodes, que ce mode de dépistage constitue une approche intéressante. En optimisant l’utilisation des ressources consacrées au dépistage dans les services d’urgences, cette stratégie ciblant un nombre limité de patients est réalisable et efficace pour identifier les personnes qui ne connaitraient pas leur séropositivité et, de plus, son coût est limité. Ces résultats fournissent de nouvelles données permettant l’adaptation des stratégies de dépistage du VIH proposées dans les régions où l’épidémie est concentrée. Ils participent également à l’évaluation de l’implication infirmière dans les programmes de dépistage.