Initiatives citoyennes de conservation de la nature en milieu urbain : rôle des jardins partagés
Auteur / Autrice : | Ana Cristina Torres |
Direction : | Sophie Nadot, Anne-Caroline Prévot-Julliard |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie |
Date : | Soutenance le 14/12/2017 |
Etablissement(s) : | Université Paris-Saclay (ComUE) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences du végétal : du gène à l'écosystème (Orsay, Essonne ; 2015-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Écologie, systématique et évolution (Orsay, Essonne ; 2002-....) |
établissement opérateur d'inscription : Université Paris-Sud (1970-2019) | |
Jury : | Président / Présidente : Nathalie Frascaria Lacoste |
Examinateurs / Examinatrices : Sophie Nadot, Anne-Caroline Prévot-Julliard, Nathalie Frascaria Lacoste, Lucie Sauvé, Denis Couvet, Vincent Bretagnolle | |
Rapporteur / Rapporteuse : Lucie Sauvé, Raphaël Mathevet |
Mots clés
Résumé
Les cadres théoriques de la conservation de la nature n’ont pas un caractère figé, mais ont évolué au cours du temps en privilégiant telles ou telles valeurs, notamment intrinsèques ou instrumentales. Or, les limites de ces cadres d’analyse pour susciter des engagements pour la nature ont été montrées. En m’appuyant sur la notion de valeurs relationnelles ainsi que sur celle des transformations des expériences de nature, j’ai conduit un travail qui veut apporter une réflexion complémentaire aux manières de concevoir la conservation de la nature. Pour cela, à travers l’étude transdisciplinaire des initiatives citoyennes de jardins partagés, cette thèse cherche à comprendre les motivations des citoyens ordinaires à s’engager pour la nature. Ce travail a notamment permis de montrer que des expériences de nature se font aussi en ville, par exemple pour combler un vide personnel par des pratiques de jardinage et des mises en relations sociales et écologiques dans ces espaces. Ces expériences sont aussi vécues par les riverains des jardins, qui pour la plupart reconnaissent et valorisent les bienfaits de ces jardins pour eux, pour les jardiniers, pour le quartier et pour la ville. Au niveau de la biodiversité, j’ai montré que les jardins sont des endroits propices pour l’installation d’une flore spontanée, dont la richesse dépend de l’action des jardiniers et des décisions des propriétaires du terrain (notamment de laisser l’espace disponible sur un temps long). Enfin, j’ai montré comment les relations socio-écologiques créées et encouragées dans un jardin deviennent des moteurs pour l’action politique. Par tous ces angles d’approche, ce travail de thèse montre donc le rôle crucial des valeurs relationnelles dans la motivation à conserver la nature. Relations à reconnaitre et valoriser dans toutes leurs diversités.