Thèse soutenue

Rôle des switch phénotypiques et de la mémoire non-génétique dans l'hétérogénéité des populations bactériennes

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Auteur / Autrice : Orso Maria Romano
Direction : Chris Bowler
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie
Date : Soutenance le 30/11/2017
Etablissement(s) : Université Paris-Saclay (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences du végétal : du gène à l'écosystème (Orsay, Essonne ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de biologie de l'École normale supérieure (Paris ; 2010-....)
établissement opérateur d'inscription : Université Paris-Sud (1970-2019)
Jury : Président / Présidente : Olivier C. Martin
Examinateurs / Examinatrices : Chris Bowler, Olivier C. Martin, Marc Lefranc, Silvia de Monte, Carine Douarche, Nicolas Desprat
Rapporteurs / Rapporteuses : Marc Lefranc, Rosalind Allen

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Pseudomonas fluorescens «switchers », souches évolués artificiellement au Rainey Lab, sont un système modèle pour les switch phénotypiques. Ces populations sont typiquement caractérisées par les fréquences de deux phénotypes alternatifs liés à la production d’une capsule d’acide colanique autour de la paroi cellulaire. Bien qu'on s’attende que telles fréquences soient définies d’une manière univoque par le génotype, elles varient au long de la croissance de la population, ce qui indique une possible dépendance des taux de transition à l’égard de la démographie. J’ai développé un modèle mathématique où les cellules sont représentées comme systèmes bistables contrôlés par une concentration intracellulaire et où les taux de transition dépendent de l’état de la croissance de la population.Le modèle reproduit quantitativement la dynamique de la composition phénotypique de la population (dépendante de l’histoire), et fournie des prédictions à propos de son quasi équilibre en phase exponentielle en fonction du taux de croissance de la population - prédictions ensuite qualitativement confirmées par les résultats de mon travail expérimental.Pour conclure, on ne peux pas caractériser une population croissante de « switchers » que par l’état asymptotique des fréquences de ses phénotypes alternatifs, puisque le switch est étroitement lié à la démographie.Dans une perspective évolutive, la persistance transgénérationnelle du phénotype, influencée par des concentrations intracellulaires, pourrait être à l’origine de l’émergence de stratégies comme le « bet-hedging ».