Thèse soutenue

Co-simulation dirigée par les modèles des systèmes cyber-physiques

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Auteur / Autrice : Sahar Guermazi
Direction : Sébastien Gérard
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Informatique
Date : Soutenance le 28/09/2017
Etablissement(s) : Université Paris-Saclay (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences et technologies de l'information et de la communication (Orsay, Essonne ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire d'intégration des systèmes et des technologies (Gif-sur-Yvette, Essonne ; 2001-....)
établissement opérateur d'inscription : Université Paris-Sud (1970-2019)
Jury : Président / Présidente : Laurence Pierre
Examinateurs / Examinatrices : Sébastien Gérard, Laurence Pierre, Hans Vangheluwe, Jean-Philippe Babau, Arnaud Cuccuru, Saadia Dhouib, Frédéric Boulanger, Lena Buffoni
Rapporteur / Rapporteuse : Hans Vangheluwe, Jean-Philippe Babau

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Les CPS intègrent des composants physiques et des composants logiciels. Ils sont particulièrement difficiles à modéliser et à vérifier. En effet, de par la nature hétérogène de leurs composants, leur conception nécessite l’utilisation de différents formalismes de modélisation. Les modèles de ces systèmes combinent à la fois des formalismes à temps continu, et d’autres à événements discrets, pour représenter respectivement leurs composants physiques et logiciels. La vérification de l'ensemble du système nécessite donc la composition de ces composants. La vérification globale peut être réalisée par co-simulation des différents composants. En particulier, la norme FMI offre une interface normative pour coupler plusieurs simulateurs dans un environnement de co-simulation, nommé « Master ». Celui-ci est chargé de fournir un algorithme pour une synchronisation efficace des différents composants du système, nommés FMU. Cependant, FMI est initialement conçu pour la co-simulation des processus physiques, avec un support limité des formalismes à événements discrets qui est modèle de calcul et de communication largement utilisé dans les environnements de modélisation spécifiques au logiciel. En particulier, aucune des solutions actuelles de co-simulation basées sur FMI ne permet de le prendre en considération les modèle UML. La thèse défendue dans ce document est que l'ingénierie système en général bénéficierait de l’intégration des modèles UML dans une approche de co-simulation basée sur la norme FMI. Cela permettra à un grand nombre de concepteurs logiciels d’évaluer le comportement de leurs composants logiciels dans un environnement simulé, et donc de les aider à faire les meilleurs choix de conception le plus tôt possible dans leur processus de développement. Cela pourrait également ouvrir de nouvelles perspectives intéressantes pour les ingénieurs système des CPS, en leur permettant d'envisager l’utilisation d’un langage largement utilisé pour la modélisation des composants logiciels de leurs systèmes. L'objectif de cette thèse est de définir et formaliser un environnement de co-simulation basé sur la norme FMI pour les CPS et intégrant des modèles UML pour la partie logicielle. Nous abordons principalement la question d’adaptation entre la sémantique d’exécution définie dans UML et celle de FMI. Notre contribution intervient à deux niveaux : localement, au niveau des modèles UML, et globalement au niveau du « Master ». Localement, nous mettons en place une approche incrémentale où nous abordons différents types de systèmes à événements discrets caractérisant les composants logiciels. Nous basons nos propositions sur les normes OMG fUML et PSCS qui définissent une sémantique d’exécution précise pour un sous-ensemble de UML. Ces deux normes constitue notre socle de définition nous donne une base intéressante et formelle pour l'intégration des modèles UML dans les approches de co-simulation de CPS. Pour chaque type de système, nous identifions d'abord un ensemble de règles pour le modéliser avec UML et les éventuelles extensions à fUML dans le cas où la sémantique d'exécution des éléments UML requis n’est pas définie dans fUML. Ensuite, au niveau global, nous proposons un algorithme de « Master » pour chaque type de systèmes. Les algorithmes de « Master » reposent sur l'adaptation de la sémantique d’exécution des modèles UML et celle de FMI. Sur cette base, le « Master » est capable de propager les données entre les composants et de les stimuler aux bonnes dates durant la simulation. L'approche est illustrée par des cas d'utilisation du domaine des bâtiments intelligents, où l’objectif est d’évaluer différentes stratégies de gestion d'énergie. Ces stratégies représentent des composants logiciels à différents niveaux de contrôle d’un bâtiment pour des fins d’optimisation de son auto-consommation en électricité.