Rôle du contrôle cognitif dans les modulations du langage et des émotions : l'exemple de la schizophrénie et des troubles bipolaires
Auteur / Autrice : | Murielle Guillery |
Direction : | Agnès Lacroix |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance le 10/02/2017 |
Etablissement(s) : | Rennes 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences humaines et sociales (Rennes) |
Partenaire(s) de recherche : | COMUE : Université Bretagne Loire (2016-2019) |
Jury : | Président / Présidente : Philippe Allain |
Examinateurs / Examinatrices : François-Benoît Vialatte, Isabelle Blanchette, Thomas Pierre, Dominique Drapier | |
Rapporteur / Rapporteuse : Philippe Allain, Chrystel Besche-Richard |
Résumé
L’étude présentée explore les modulations du contrôle émotionnel dans les interactions du langage et des émotions, chez 23 sujets atteints de schizophrénie en état de stabilisation et 21 sujets atteints de troubles bipolaires en phase euthymique. Les interactions ont été envisagées d’une part dans le sens des émotions via le langage avec une tâche expérimentale de Stroop émotionnel conditionné, puis en contraste dans le sens du langage via les émotions avec une tâche expérimentale de décision lexicale avec des voisins orthographiques à connotation émotionnelle. Les résultats mettent en évidence une hyper‐réactivité émotionnelle positive dans les troubles bipolaires et des troubles du contrôle cognitif émotionnel dans la schizophrénie. Ces deux maladies présentent des chevauchements dans les altérations cognitives qui ne permettent pasencore de distinguer des marqueurs cognitifs. Cependant, les résultats de cette étude indiquent que les processus impliqués dans les perturbations du traitement des mots à connotation émotionnelle sont de natures différentes entre ces deux pathologies. Dès ors, le présent dispositif pourrait s’avérer utile pour différencier la schizophrénie des troubles bipolaires.