Reconstruire la ville par les mots : trajectoires et engagements des critiques d’architecture berlinois des années 1950 à 1980
Auteur / Autrice : | Eléonore Muhidine |
Direction : | Jean-Yves Mollier, Hélène Jannière |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire de l'art |
Date : | Soutenance le 01/12/2017 |
Etablissement(s) : | Rennes 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Arts, Lettres, Langues (Bretagne) |
Partenaire(s) de recherche : | COMUE : Université Bretagne Loire (2016-2019) |
Jury : | Président / Présidente : Denis Bocquet |
Examinateurs / Examinatrices : Christophe Freigang, Boris Grésillon | |
Rapporteur / Rapporteuse : Denis Bocquet, Gilles Ragot |
Résumé
L’émergence, dès la seconde moitié des années 1950, de deux milieux de la critique architecturale à Berlin-est et à Berlin-ouest, révèle, malgré les contraintes politiques qui pèsent sur ses acteurs, une volonté partagée de réflexion sur l’identité urbaine de la ville divisée. En effet, la Reconstruction des villes allemandes après la Seconde Guerre mondiale désigne un vaste projet de remise en service des infrastructures matérielles, mais aussi, de redéfinition d’un champ culturel et intellectuel profondément marqué par le nazisme. Adoptant une perspective d’histoire culturelle et des intellectuels, cette thèse explore les carrières, écrits et réseaux d’Ulrich Conrads, Günther Kühne, Julius Posener, Wolf Jobst Siedler, Klaus Duntze, Dieter Hoffmann-Axthelm et Nikolaus Kuhnert à Berlin-ouest, et de Kurt Liebknecht, Richard Paulick, Hermann Henselmann, Kurt Junghanns, Bruno Flierl et Wolfgang Kil à Berlin-est. Architectes ou historiens de l’art de formation, auteurs dans la presse spécialisée, et journalistes dans la presse généraliste écrite et radiophonique, mais aussi, parfois, éditeurs et professeurs dans les universités et écoles d’art, ces critiques d’architecture et de la ville s’engagèrent, entre les années 1950 et 1980, pour la reconnaissance d’une culture architecturale [Baukultur] berlinoise au XX ͤ siècle. Ils furent aussi, à bien des égards, les initiateurs d’une redéfinition des enjeux de la critique architecturale et urbaine dans l’Allemagne d’après 1945.