Thèse soutenue

Dynamiques de la végétation et structuration des paysages : étude interdisciplinaire des paysages agropastoraux des campagnes médiévales du nord de la Haute- Bretagne (XIe-XVIe s.)

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Auteur / Autrice : Aurélie Reinbold
Direction : Florian Mazel
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 21/11/2017
Etablissement(s) : Rennes 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, temps, territoires (Angers)
Partenaire(s) de recherche : COMUE : Université Bretagne Loire (2016-2019)
Laboratoire : Tempora
Jury : Président / Présidente : Aline Durand
Examinateurs / Examinatrices : Yannick Miras, Jacques Baudry
Rapporteurs / Rapporteuses : Didier Galop, Tim Soens

Résumé

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En s’appuyant sur les démarches récentes en palynologie appliquée à l’histoire rurale, la thèse pose trois objectifs : (1) questionner la chronologie des essors et déprises des paysages agropastoraux du nord de la Haute-Bretagne entre le XIe et le XVIe siècle, (2) réfléchir à l’originalité de ce secteur par rapport aux territoires environnants, (3) analyser le poids descontextes économiques et sociaux sur l’aménagement des paysages. Les dynamiques des paysages agropastoraux mettent en évidence une chronologie classique pour le début de la période. Un essor de la croissance touche l’ensemble du secteur aux XIe-XIIe s. Cet essor amène progressivement à une situation de blocage à partir du XIIIe s. Ces dynamiques se transcrivent dans les pratiques. On observe un glissement de pratiques de cultures temporaires et de prairies gérées extensivementà une intensification progressive des activités agricoles. L’originalité concerne les crises des XIVe-XVe s. qui ne sont perçues qu’à proximité de la frontière normande. Le secteur de Rennes est concerné par un dynamisme agricole qui prend la forme d’une intensification de la céréaliculture, avec la mise en place d’un système de rotation intégrant la culture du sarrasin. Ce changement dans les pratiques agropastorales est peut-être une réponse au blocage de la croissance. Il est surtout permis par le dynamisme économique qui touche le duché de Bretagne aux XIVe-XVe s. La croissance n’atteint la frontière normande qu’à compter de la seconde moitié du XVe s. Ce décalage s’observe également dans la production de chanvre textile qui a marqué les paysages des campagnes de Haute-Bretagne. Les données polliniques interrogent ainsi l’origine des zones de production de toiles connues à l’époque moderne.