Auteur / Autrice : | Camille Sanrey |
Direction : | Benoît Testé, Jessica Mange |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance le 16/11/2017 |
Etablissement(s) : | Rennes 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | Éducation, Cognition, Langages, Interactions, Santé (ECLIS) (Nantes) |
Partenaire(s) de recherche : | COMUE : Université Bretagne Loire (2016-2019) |
Laboratoire : Infos complémentaires parentName_s Université de Bretagne SudUniversité de BrestUniversité de Rennes 2 Laboratoire de Psychologie : Cognition, Comportement, Communication | |
Jury : | Président / Présidente : Olivier Klein |
Examinateurs / Examinatrices : Sandrine Redersdorff | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Pascal Marchand, Patrick Mollaret |
Mots clés
Résumé
L’objectif de cette thèse est d’une part d’étudier l’influence des labels de groupe sur la formation de jugements envers le locuteur employant ces labels et envers la cible de ces labels et d’autre part de proposer un modèle explicatif des effets. La littérature rapporte un effet délétère de l’emploi de labels de groupe péjoratifs sur les jugements exprimés envers le locuteur et envers la cible, l’emploi d’un label péjoratif (e.g., « nègre ») entraînant des jugements plus négatifs que celui d’un label non-péjoratif (e.g., « noir »). Nous nous proposons de répliquer ces effets et de tester l’hypothèse d’une régulation normative de ceux-ci. Notre recherche a été déclinée en deux axes. Le premier a examiné l’effet de la valence du label employé et du niveau de protection normative du groupe cible sur les jugements exprimés envers le locuteur. Le second a étudié le rôle d’indice linguistique de catégorisation joué par les labels de groupe lors de la formation de jugements envers le locuteur, mais également envers la cible du label. Conformément aux prédictions, les résultats montrent que l’emploi d’un label péjoratif entraîne un jugement plus négatif du locuteur que l’emploi d’un label non-péjoratif. Le principal apport de ce thèse réside dans le fait que la simple catégorisation via l’emploi de labels de groupe suffit à entraîner des jugements plus négatifs du locuteur et des jugements plus positifs de la cible du label. De plus, la norme sociale anti-préjugés médiatise les effets obtenus et le niveau de protection normative du groupe cible vient, quant à lui, les modérer. Les implications théoriques de ces résultats et les perspectives de recherche sont discutées.