La fonction du sujet et la temporalité des états délirants : prolégomènes à la clinique de l’extériorité
Auteur / Autrice : | Raphaël Lucas Tyranowski |
Direction : | Jean-Claude Maleval |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance le 07/10/2017 |
Etablissement(s) : | Rennes 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Éducation, Cognition, Langages, Interactions, Santé (ECLIS) (Nantes) |
Partenaire(s) de recherche : | COMUE : Université Bretagne Loire (2016-2019) |
Laboratoire : Recherches en Psychopathologie, nouveaux symptômes et lien social | |
Jury : | Président / Présidente : Alain Abelhauser |
Examinateurs / Examinatrices : Emmanuelle Borgnis Desbordes, Marie-Jean Sauret | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Fabienne Hulak, Clotilde Leguil |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Le présent travail de recherche cherche à éclairer le rapport entre le sujet, le délire et le temps. Les prémisses de cette question sont essentiellement cliniques : dans notre pratique nous avons rencontré des patients délirants dont les états ont présenté des organisations subjectives qui ne pouvaient pas être ni décrites, ni comprises dans la terminologie traditionnelle de la psychiatrie ou de la psychologie. Cette expérience clinique nous a confronté à deux difficultés majeures : premièrement, les agencements subjectifs du délire contredisent souvent la conception du sujet dont dispose la psychologie, deuxièmement, dans de nombreux cas toute tentative de réduction de la forme clinique du délire à la conception médicale de l’évolution continue conduit à une méconnaissance du fondement subjectif de l’organisation temporelle du phénomène. Dans notre travail nous démontrons que le phénomène délirant demande un concept du sujet et une notion du temps qui répondent à l’exigence de sa structure clinique. D’abord, en réinterrogeant la clinique classique des états délirants dans la perspective structurale, nous expliquons pourquoi l’étude des états délirants nécessite une transgression du plan de la psychopathologie traditionnelle. Ensuite, sur le fond d’une élaboration approfondie du concept de temps logique, nous conceptualisons une approche clinique qui met en évidence que le rapport de la formation délirante au temps est une série discontinue de modes de subjectivation de la jouissance qui permet d’identifier la temporalité du délire à un agencement de la succession de modes de temporalisation. Ainsi notre recherche aboutit à démontrer la thèse qui postule une solidarité structurale de la fonction du sujet avec la fonction-temps dans la clinique des états délirants