Thèse soutenue

La céramique indigène peinte de l'Incoronata : étude typo-fonctionnelle et anthropologie d'une production de l'âge du Fer en l'Italie méridionale

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Auteur / Autrice : Clément Bellamy
Direction : Mario DentiMassimo Osanna
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Archéologie
Date : Soutenance le 19/07/2017
Etablissement(s) : Rennes 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences humaines et sociales (Rennes)
Partenaire(s) de recherche : COMUE : Université Bretagne Loire (2016-2019)
Jury : Président / Présidente : Jean-Christophe Sourisseau
Examinateurs / Examinatrices : Marina Castoldi, Francesco Sirano
Rapporteur / Rapporteuse : Jean-Christophe Sourisseau, Éric Gailledrat

Résumé

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Cette thèse de doctorat met en oeuvre une analyse morphofonctionnelle et historico-archéologique d’une productioncéramique indigène décorée inédite de l’âge du Fer provenant du site de l’Incoronata en Italie du Sud (Basilicate, commune de Pisticci).L’objet de cette enquête est multiple : par l’examen attentif des formes, décors et techniques, un catalogue complet de notrecorpus céramique a été constitué, accompagné d’un dense faisceau de comparaisons. Celles-ci appartiennent à un horizon historico-culturel sud-italien cohérent, resserré entre les vallées du Cavone et du Bradano, entre IX e et VIIe siècles av. J.-C.Le site de l’Incoronata est caractérisé par une période de fréquentation mixte : il accueille à partir du VII e siècle av. J.-C.une composante grecque, plus particulièrement des potiers, dans un établissement indigène éminent déjà caractérisé par une production et une consommation locales importantes des produits céramiques. La contextualisation des données a donc constitué un autre pôle fort de cette recherche. Les problématiques se sont naturellement orientées vers lacaractérisation des modalités d’interaction entre communautés indigènes et grecques, en cherchant des comparaisons dans les espaces – non-coloniaux – qui témoignent pourtant d’intenses relations entre les deux composantes. Bien conscient de la difficulté de manipuler le concept même d’identité, un travail de mise en perspective anthropologique, ethno-archéologique et historique a été initié.La possibilité atteinte de caractériser une production céramique indigène locale de l’âge du Fer dans toutes ses phasesd’élaboration permet, avec ce premier jalon et pour la première fois, de raisonner de manière renouvelée avec des donnéessolides sur le processus productif, sur l’évolution d’un répertoire formel et décoratif et l’impact de l’arrivée grecque sur tous ces aspects, et enfin sur le rôle et la diffusion d’une catégorie céramique spécifique, autorisant dans le même temps àréévaluer les modalités d’occupation du site de l’Incoronata et son rôle nodal dans la compréhension et l’analyse en senshistorico-anthropologique des relations culturelles qui ont caractérisé, le monde méditerranéen archaïque.