Thèse soutenue

Physionomie d’un espace artisanal et processus de fabrication de la céramique à l’âge du Fer sur la côte ionienne de l’Italie du Sud : l’atelier de potiers de l’Incoronata

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Auteur / Autrice : Mathilde Villette
Direction : Mario DentiMassimo Osanna
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Archéologie
Date : Soutenance le 03/05/2017
Etablissement(s) : Rennes 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences humaines et sociales (Rennes)
Partenaire(s) de recherche : COMUE : Université Bretagne Loire (2016-2019)
Laboratoire : LAHM
Jury : Président / Présidente : Arthur Muller
Examinateurs / Examinatrices : Arianna Esposito, Maria Chiara Monaco, Francesco Sirano
Rapporteurs / Rapporteuses : Arthur Muller, Giorgos M. Sanidas

Résumé

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Cette thèse doctorale porte sur les lieux et les processus de fabrication de la céramique dans le Golfe de Tarente entre les VIIIe et VIe av. J.-C. Le sujet a été abordé par une analyse archéologique des vestiges des installations actuellementconnues. L’enquête prend pour cadre historique le phénomène « précolonial », au sein duquel il est possible d'évaluer les éventuels changements opérés dans l'artisanat potier au moment de l'arrivée de groupes grecs sur les côtes méridionales de l'Italie. Le cadre géographique choisi permet de proposer un modèle de fonctionnement des espaces productifs à l’âge du Fer.Dans ce contexte, le site de l'Incoronata trouve une place particulière en raison de l'important atelier de potiers qui y a étémis au jour, et qui couvre chronologiquement deux siècles d’occupation du site (VIIIe-VIIe s. av. J.-C.), caractérisé parune première phase oenôtre suivie d'une seconde à caractère « mixte », gréco-indigène.Ce travail reprend la documentation complète d'un site archéologique pour exposer une véritable méthodologie d'investigation des espaces artisanaux de l'âge du Fer et de l'époque archaïque, depuis les fouilles anciennes jusqu'à l'analyse contextuelle minutieuse des structures et de l'ensemble de leur mobilier. Ces deux derniers aspects ont toujours été considérés de manière indissociable. Cette analyse fine, à laquelle participent des méthodologies empruntées à d'autres champs disciplinaires – dont le protocole d'étude a parfois été « réinventé » –, permet de proposer une reconstitution de l'organisation topographique et fonctionnelle des ateliers et de restituer le processus de fabrication de la poterie. Elle suggère, en outre, une lecture partiellement nouvelle des modalités de contacts entre indigènes et Grecs le long de la côte ionienne de l'Italie du Sud, notamment à travers l’emploi de la notion de la circulation des artisans.