L’habiter citadin interrogé par l’agriculture urbaine
Auteur / Autrice : | Paula Nahmias |
Direction : | Emmanuelle Hellier, Yvon Le Caro |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géographie |
Date : | Soutenance le 06/01/2017 |
Etablissement(s) : | Rennes 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences humaines et sociales (Rennes) |
Partenaire(s) de recherche : | COMUE : Université Bretagne Loire (2016-2019) |
Laboratoire : Espaces et Sociétés | |
Jury : | Président / Présidente : Monique Poulot |
Examinateurs / Examinatrices : Geneviève Pierre | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Christophe Soulard, Joëlle Salomon Cavin |
Résumé
Dans le cadre d’une recherche en géographie sociale, cette thèse s’intéresse aux agricultures urbaines, particulièrement à celles pratiquées ou vécues par les citadins : agriculture professionnelle formant les paysages périurbains, agriculture de proximité en circuits courts, agriculture de loisirs, jardins familiaux et jardins partagés, espaces publics mis en production. Sur la base de critères de localisation, de fonctionnalités réciproques et de gouvernance métropolitaine, nous avons proposé une définition de l’agriculture urbaine qui intègre de manière constructive les espaces intra- et périurbains, les agricultures professionnelles et non professionnelles, les espaces agricoles privés, publics et auto-appropriés.La réflexion a été menée dans la ville de Rennes, en Bretagne, sur la base d’études exploratoires, d’observation participante et de douze entretiens approfondis avec des citadins jardiniers qui vivent le rapport ville campagne en termes d’activités productives mais aussi de sociabilités, de pratiques alimentaires et d’initiatives agro-écologiques. Les principaux résultats de la thèse sont au nombre de quatre. Premièrement, la description détaillée des modes d’investissement de l’espace-enjeu que représente aujourd’hui la nature productive dans la ville. Deuxièmement la mise en évidence, grâce à une approche topologique et à la cartographie associée, de la richesse des espaces vécus des habitants-jardiniers, espaces vécus qui dépassent largement le seul jardin du moment. Troisièmement, les « réseaux polytopiques » construits par les expériences agricoles des citadins, facteurs de questionnement non seulement sur lesmodes d’agriculture mais aussi sur l’alimentation et sur leur contribution à la construction de la ville. Quatrièmement, la production agricole construite comme une fonction urbaine qui renouvelle les modes d’habiter en reconnectant l’habitant à son milieu, par une déclinaison d’« attitudes jardinières » : « jardinier malin », « jardinier rurbain » et « jardinier militant ».