Thèse soutenue

Jeux de lecture, jeux de langage : l'ubiquité de la pensée wittgensteinienne ou l'horizontalité contre la verticalité.

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Auteur / Autrice : Gilliane Laurent
Direction : René Daval
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance le 31/05/2017
Etablissement(s) : Reims
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences humaines et sociales (Reims ; 2012-)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : (CIRLEP) Centre Interdisciplinaire de Recherches sur les Langues Et la Pensée
Jury : Président / Présidente : Layla Raïd
Examinateurs / Examinatrices : René Daval, Pierre Frath, Lorenzo Vinciguerra
Rapporteur / Rapporteuse : Christiane Chauviré

Mots clés

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Résumé

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Dans ses Remarques mêlées, Wittgenstein écrivait : « Qui enseigne aujourd’hui la philosophie ne choisit pas pour son élève une nourriture à son goût, mais celle qui est capable de changer son goût. »Et nous avons mauvais goût manifestement : notre palais n’est sensible qu’aux schèmes verticaux. Il n’affectionne que ce qui s’y apparente. Ce « nous » auquel nous nous référons n’englobe pas que les étudiants. Il désigne avant tout les professionnels de la philosophie, et ceux des sciences humaines. La cible de Wittgenstein, c’est finalement l’universitaire. Celui, du moins, qui en a adopté le langage et les codes, et qui, à travers eux conçoit ce qu’est un résultat et les moyens d’y parvenir.Adopter ce langage et ces codes en philosophie résulte d'un malentendu, d'une ambition qui ne peut que manquer ce qu'elle voudrait atteindre, car cette méthode ne lui est pas propre : elle se calque sur celle des sciences. Elle édifie quand elle devrait décrire, elle démontre quand elle devrait étaler.La philosophie ne devrait être qu’horizontalité. C’est là le « message wittgensteinien », nous semble-t-il. C’est en tout cas comme cela que nous nous permettons de le formuler. Il est présent en chaque point de son œuvre, de manière plus ou moins perceptible, il est vrai. La forme de celle-ci se déroule, se dessine peu à peu à partir de ce précepte. C’est la raison pour laquelle il n'est pas évident pour le lecteur de s’y retrouver. Rien ne lui est livré comme de coutume, dans les emballages desquels il est familier. Le message est distillé à chaque instant, par touches succinctes, peu importe le tableau. C’est en cela qu’on peut parler d’ubiquité de la pensée wittgensteinienne.