La mémoire numismatique de l’Empire romain : recherches iconographiques
Auteur / Autrice : | Donatien Grau |
Direction : | Michel Amandry, Alexandre Grandazzi |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'antiquité : histoire, archéologie, langues et littératures |
Date : | Soutenance le 21/12/2017 |
Etablissement(s) : | Paris Sciences et Lettres (ComUE) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de l'École pratique des hautes études (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Anthropologie et histoire des mondes antiques (Paris ; 2010-....) |
Établissement de préparation de la thèse : École pratique des hautes études (Paris ; 1868-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Anne Daguet-Gagey |
Examinateurs / Examinatrices : Michel Amandry, Alexandre Grandazzi, Anne Daguet-Gagey, Arnaud Suspène, Antony Hostein, Andrew Wallace-Hadrill | |
Rapporteur / Rapporteuse : Anne Daguet-Gagey, Arnaud Suspène |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Le monnayage impérial romain est, le plus souvent, analysé de façon fragmentée : règne par règne, type par type, émission par émission. Ce travail entreprend d’envisager l’unité du monnayage impérial romain. Il trouve cette unité dans la mémoire, selon laquelle chaque monnaie serait, par nature, en relation avec toutes les autres, et selon laquelle il existerait entre un certain nombre de types monétaires des affinités iconographiques qui les rapprochent et fondent une forme d’unité du monnayage. Ainsi y a t-il lieu d’opposer une conception « numismatique », qui a partie liée à l’iconographie, à une conception « monétaire », davantage articulée autour du catalogage et de la quantification. Une telle approche est prise en considération à partir de l’époque julio-claudienne, et de la constitution d’une mémoire augustéenne sous la première dynastie, entre mémoire républicaine, de l’époque des généraux, et hellénistique ; le modèle augustéen est ensuite posé comme fondement pour le reste de l’Empire, et une typologie de la mémoire est articulée autour de trois formes : l’horizontalité, reprise de types comme démonétisés au travers du monnayage ; la verticalité, référence directe à un événement historique ; et la transversalité, qui marque une généalogie au travers du monnayage. Le monnayage impérial est ensuite interprété comme texte, avec un examen des citations littéraires sur la monnaie, puis l’analyse des contorniates et des monnayages de restitution comme formes d’écriture mémorielle ; une étude des légendes conforte cette approche, qui est également confirmée par l’examen final des sources romaines qui évoquent la monnaie – littéraires, épigraphiques, numismatiques.