Thèse soutenue

L'esclavage dans l'Empire ottoman (XVIe-XVIIe siècle) : fondements juridiques, réalités socio-économiques, représentations

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Hayri Gökşin Özkoray
Direction : Nicolas Vatin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire moderne et contemporaine
Date : Soutenance le 11/12/2017
Etablissement(s) : Paris Sciences et Lettres (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'École pratique des hautes études (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Établissement de préparation de la thèse : École pratique des hautes études (Paris ; 1868-....)
Laboratoire : Proche-Orient, Caucase : langues, archéologie, cultures (Paris)
Jury : Président / Présidente : Mohammed Hocine Benkheira
Examinateurs / Examinatrices : Nicolas Vatin, Mohammed Hocine Benkheira, Olivier Bouquet, Wolfgang Kaiser, Marinos Sariyannis
Rapporteurs / Rapporteuses : Olivier Bouquet, Alessandro Stanziani

Mots clés

FR  |  
EN

Résumé

FR  |  
EN

L’historiographie ottomaniste traitant de la question de l’esclavage s’est surtout concentrée sur la période tardive de l’Empire (XIXe-XXe s.) produisant des livres de recherche et de synthèse (B. Lewis 1971, 1990 ; E. Toledano 1982, 1997, 2007 ; H. Erdem 1996 ; M. Zilfi 2010). Sur l’époque moderne, on dispose d’un corpus grandissant d’études portant sur des aspects ponctuels du phénomène servile. L’objectif de cette thèse est de réaliser la première monographie (en quelque langue que ce soit) sur l’esclavage dans la société ottomane de l’époque dite « classique » (XVIe-XVIIe s.), en s’intéressant à l’esclavage pratiqué dans l’espace privé et non au domaine, beaucoup plus étudié, des esclaves du sultan et du système d’asservissement militaro-administratif. À partir essentiellement de documents d’archives de l’État ottoman, du corpus juridique et législatif et de textes littéraires, la thèse aborde des questions d’histoire juridique, sociale, économique, culturelle et des mentalités. Les axes principaux de la recherche concernent ainsi le cadre juridique doctrinaire de l’esclavage en tant qu’institution et l’application du droit par les autorités ottomanes, le commerce des esclaves, les différentes formes de la main d’œuvre servile, l’esclavage au quotidien, le devenir des affranchis, mais aussi la représentation que se faisait l’élite ottomane de l’esclavage, sujet auquel est consacré un tiers de la thèse. Le cadre géographique couvre les « provinces centrales » (Roumélie, Istanbul, Anatolie), mais des micro-études sont consacrées à la Syrie (arabophone mais indissociable de l’Anatolie), l’Égypte, la Crimée, le Caucase et le Kurdistan.