Ecole et enseignement spécialisé : de la séparation à la reconnaissance
Auteur / Autrice : | Jean-Noël Delaporte |
Direction : | Philippe Portier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie |
Date : | Soutenance le 20/10/2017 |
Etablissement(s) : | Paris Sciences et Lettres (ComUE) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de l'École pratique des hautes études (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Établissement de préparation de la thèse : École pratique des hautes études (Paris ; 1868-....) |
Laboratoire : Groupe Sociétés, Religions, Laïcités (Paris) | |
Jury : | Président / Présidente : Bruno Garnier |
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Portier, Bruno Garnier, Bruno Poucet, Joël Zaffran, Philippe Mazereau | |
Rapporteur / Rapporteuse : Bruno Poucet, Joël Zaffran |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Dès sa création, en 1909, l'enseignement spécialisé se situe entre l'application de règles collectives et la considération de situations particulières. Si ce secteur n'a pas d'existence juridique, il peut se définir par défaut, en opposition à l'enseignement général : il concerne toutes les structures et dispositifs où interviennent des enseignants spécialisés. Initialement, les classes spécialisées s'inscrivent dans une filiation sociale et médicale à l'origine d'un développement structurel hors de l'école. Ainsi, les enfants inadaptés relèvent davantage du champ médico-social. A partir des années 1960 et 1970, l'enseignement spécialisé et l'école se rapprochent du fait de réflexions sociologiques, de réformes institutionnelles et pédagogiques. Dans le même temps, les politiques d'intégration et d'insertion se développent : elles concernent l'échec scolaire, la relégation sociale et le handicap. Elles sont défendues par les associations de personnes handicapées qui s'appuieront ensuite sur les réflexions internationales et sur les normes européennes. En ce sens, la reconnaissance des besoins éducatifs particuliers des élèves participe, à ce jour, à la définition d'une société inclusive. Ce passage d'un secteur séparé de l'école sur le fondement d'observations scientifiques à une reconnaissance particulière et individuelle de chaque élève interroge les finalités de l'éducation. En considérant le double objectif de l'école qui prône la participation de tous au nom de l'acquisition d'une culture partagée et la promotion du mérite dans une optique d'orientation professionnelle, il convient d'étudier les raisons mêmes de cette reconnaissance et les conditions de sa mise en place.