Thèse soutenue

Lumières françaises et culture croate à la fin du XVIIIe siècle

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Auteur / Autrice : Jelena Puškarić
Direction : Jean-Louis Quantin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire moderne et contemporaine
Date : Soutenance le 03/07/2017
Etablissement(s) : Paris Sciences et Lettres (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'École pratique des hautes études (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Établissement de préparation de la thèse : École pratique des hautes études (Paris ; 1868-....)
Laboratoire : Savoirs et Pratiques du Moyen Âge au XIXe siècle (Paris)
Jury : Président / Présidente : Martin Motte
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Louis Quantin, Martin Motte, Anne-Élisabeth Spica, Frédéric Gabriel
Rapporteurs / Rapporteuses : Anne-Élisabeth Spica, Frédéric Gabriel

Mots clés

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Résumé

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C'est en 1767 que Jean-François Marmontel (1723-1799) publie son Bélisaire. Plus un traité socio-philosophique, miroir de son siècle, qu'un roman d'aventure, le Bélisaire de Marmontel retentira immédiatement dans la société de son temps et connaîtra une postérité fructueuse. En regroupant les idées clés de l'époque telles liberté de la pensée religieuse, tolérance civile (son point le plus vivement contesté par la critique et le plus ardemment défendu par son auteur), étendue de l’autorité royale, réforme souhaitée des systèmes fiscaux ainsi que des institutions de la vie civile…, l'ouvrage de Marmontel s'acquiert une importante popularité, son auteur ayant en plus remporté la victoire contre la Faculté de théologie de Paris. Il faut signaler également que le thème historique du vieux général byzantin n’est pas étranger à la littérature européenne antérieure à l’époque des Lumières françaises mais, là, ce sujet reste plutôt historique, sans l’attirail de la pensée novatrice dont Marmontel va le doter. Ainsi, parmi de tels ouvrages l’on range également le drame du Ragusain Antun Gledjević « Bélisaire ou Elpidie ». Cependant, c’est la trame idéologique du roman de Marmontel qui conduit le croate Michael Horvath (1733-1810), prêtre originaire de la région autrichienne de Burgenland, à publier à Vienne - très probablement en 1772 - une adaptation en langue latine du roman français. Une autre version latine (remaniement de la première édition) verra le jour en 1806 par les soins du libraire viennois, Aloysius Doll.