Les gorgones des Petites Antilles : un objet d'étude plurisciplinaire dans une perspective de conservation
Auteur / Autrice : | Véronique Philippot |
Direction : | Serge Planes |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Systèmes intégrés, environnement et biodiversité |
Date : | Soutenance le 18/01/2017 |
Etablissement(s) : | Paris Sciences et Lettres (ComUE) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de l'École pratique des hautes études (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Établissement de préparation de la thèse : École pratique des hautes études (Paris ; 1868-....) |
Laboratoire : Centre de recherches insulaires et observatoire de l’environnement (Moorea, Polynésie française ; Perpignan) | |
Jury : | Président / Présidente : Christelle Hély-Alleaume |
Examinateurs / Examinatrices : Serge Planes, Christelle Hély-Alleaume, Mehdi Adjeroud, Pascale Joannot, Claude Bouchon, Lorenzo Bramanti, Laetitia Hédouin | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Mehdi Adjeroud, Pascale Joannot |
Mots clés
Résumé
L’inventaire in situ des gorgones des Petites Antilles françaises dans les années 80 a permis de lister 46 espèces jusqu’à 55m et six taxons exclusivement profonds. Cinq espèces sont signalées pour la première fois. Bien que les gorgones puissent être abondantes et pèsent sur la conservation des écosystèmes et paysages, elles sont peu prises en considération. Pourtant, l’intérêt des humains pour ces organismes n’est pas nouveau. La première partie est donc une approche culturelle. Les conceptions et savoirs liés au contexte idéologique et aux usages locaux ont évolué entre mythe et rationnel. Les gorgones sont devenues des objets de science au XVIIIè s. traitées par l’Histoire Naturelle puis par une approche pluridisciplinaire. Les enquêtes ethnographiques auprès des usagers de la mer confrontés aux mesures de protection révèlent leurs perceptions et connaissances. Mais pour la gestion (évaluation et suivi) ou la recherche, l’expertise taxinomique est fondamentale. La seconde partie aborde donc la systématique et soumet : 1) Les mises en synonymie des éventails de mer Gorgonia ventalina et G. flabellum et du couple Pterogorgia anceps et P. citrina 2) L’élévation des sous-genres Eunicea et Euniceopsis au rang de genres 3) La description d’une espèce d’Eunicea présumée nouvelle 4) La reconnaissance de complexes d’espèces. La pertinence des critères taxinomiques est discutée. De plus, ce travail apporte des données sur la distribution et les assemblages de gorgones. De façon générale, elles constituent une référence avant l’accélération des perturbations locales et globales qui conduisent à des changements récents affectant les paysages et le fonctionnement des écosystèmes.