Thèse soutenue

Architecture et socialité : le design architectural d'une école nationale supérieure d'art et de design : l'École nationale supérieure des arts décoratifs (EnsAD – Paris) : une analyse empirique par la sociologie de l'architecture
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Auteur / Autrice : Augusta Danner
Direction : Marc CréponEmmanuel Mahé
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophe, design
Date : Soutenance le 04/12/2017
Etablissement(s) : Paris Sciences et Lettres (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, Arts, Sciences humaines et sociales (Paris ; 2010-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Équipe d'accueil SACRe - Sciences, arts, création, recherche (Paris)
Établissement de préparation de la thèse : École normale supérieure (Paris ; 1985-....)
Jury : Président / Présidente : Christian Le Moënne
Examinateurs / Examinatrices : Marc Crépon, Emmanuel Mahé, Christian Le Moënne, Barbara Vinken, Philippe Potié
Rapporteurs / Rapporteuses : Christian Le Moënne, Barbara Vinken

Mots clés

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Résumé

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Cette recherche portant sur l’influence de l’architecture sur le comportement social se situe dans un certain contexte temporel, dans lequel l’édifice rationnel de la modernité est devenu fragile depuis longtemps, et où le paradigme communicatif est souvent remis en cause en tant que particularité des comportements sociaux. L’apparition des théories pratiques concernant la sociologie a souligné l’importance des éléments matériels pour que s’élabore le caractère social ; ces éléments ne sont pas seulement des objets culturels inertes, mais bien des choses qui provoquent des associations et des incidences vivantes et mobiles lorsqu’on les utilise. On attribue alors à ces associations et incidences une proportion de caractère social non négligeable, mais qui est peu étudié empiriquement. Cette recherche portant sur l’influence de l’architecture de l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs (EnsAD) sur le comportement social s’est penché sur les incidences et les associations qui apparaissent en fréquentant le bâtiment. Trois questions ont ainsi jalonné notre développement : premièrement, comment agit l’atmosphère architecturale de l’EnsAD sur la socialité ? Deuxièmement, comment agissent les éléments architecturaux de l’EnsAD sur les mouvements sociaux ? Et troisièmement, comment l’atmosphère architecturale et les éléments architecturaux maintiennent le social stable ? Ces questions montrent l’objectif de cette recherche, qui est de dépeindre de manière descriptive l’influence de l’architecture de l’EnsAD sur le comportement social, en se basant sur ses incidences et ses associations. Pour préparer le bâtiment de l’EnsAD pour une étude empirique, nous l’avons divisé en dix parties. Nous avons utilisé une méthode triangulaire pour l’étude empirique. Nous avons donc défini l’atmosphère architecturale de l’EnsAD grâce à une enquête quantitative menée avec les étudiants. Nous avons étudié le rapport associatif des éléments architecturaux de l’EnsAD grâce à la théorie de l’acteur-réseau, en nous basant sur un entretien collectif avec des étudiants. Les résultats ont pu reconstituer les différentes atmosphères dans l’enceinte de l’EnsAD, faire ressortir le rôle de la perception des incidences, traiter la fonction de soutien de l’atmosphère architecturale, révéler un jeu entre le clair et l’obscur dans l’architecture de l’EnsAD, et montrer les associations qui accompagnent les éléments architecturaux. En comparant les résultats des deux méthodes, aucune contradiction n’est apparue. Au contraire, ils se complétaient et s’enrichissaient, et donnaient même un aperçu global du rapport entre l’architecture et la socialité que l’on n’aurait pas pu obtenir sans confronter les deux méthodes.