Interaction entre sélection d'action et allocation d'attention en réponse à la menace sociale
Auteur / Autrice : | Emma Vilarem |
Direction : | Julie Grèzes |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Neurosciences cognitives |
Date : | Soutenance le 27/11/2017 |
Etablissement(s) : | Paris Sciences et Lettres (ComUE) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Cerveau, cognition, comportement (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de neurosciences cognitives & computationnelles (Paris) |
établissement de préparation de la thèse : École normale supérieure (Paris ; 1985-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Nicolas Baumard |
Examinateurs / Examinatrices : Julie Grèzes, Nicolas Baumard, Antonia Hamilton, David Sander, Jan Theeuwes | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Antonia Hamilton, David Sander |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Les décisions d’action que nous prenons au quotidien nécessitent de considérer les affordances fournies par notre environnement, ainsi que les informations sociales susceptibles de guider nos décisions. Mais dans un contexte véhiculant à la fois des informations sociales potentiellement menaçantes et de multiples opportunités d’action, comme lorsque l’on entre dans une rame de métro en cherchant un siège, comment choisissons nous rapidement le siège où s’asseoir tout en évaluant la présence d’un danger potentiel ? Le travail réalisé au cours de cette thèse a visé à étudier les processus liés à l’action et à l’attention dans un contexte social réaliste doté d’opportunités d’action. Dans notre première étude, les choix spontanés d’action et les informations cinématiques ont révélé que les expressions de colère et de peur ont un impact différent sur la sélection d’action, et favorisent les actions permettant d’éviter les individus en colère et d’approcher les individus effrayés. La seconde étude a montré que l’attention peut être allouée vers la finalité des actions privilégiées par les expressions de colère et de peur. La troisième étude a démontré, de façon cruciale, que cet effet attentionnel disparait lorsque les opportunités d’action sont retirées du contexte. De plus, l’activité saccadique enregistrée lors de la quatrième étude a permis d’explorer le développement de l’allocation attentionnelle, et a établi que l’attention était rapidement dirigée vers les visages émotionnels, puis réorientée vers la finalité de l’action choisie. Pour conclure, nos données suggèrent que l’action façonne l’attention en réponse à des signaux de menace et en présence d’opportunités d’action.