Thèse soutenue

DE L’ATTENTION AU RISQUE : une perspective attentionnelle de la construction sociale du risque par les organisations

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Julie Mayer
Direction : Pierre Romelaer
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de gestion
Date : Soutenance le 27/11/2017
Etablissement(s) : Paris Sciences et Lettres (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale SDOSE (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Dauphine Recherches en management (Paris)
Etablissement de préparation de la thèse : Université Paris Dauphine-PSL (1968-....)
Jury : Président / Présidente : Isabelle Bouty
Examinateurs / Examinatrices : Isabelle Bouty, Hervé Laroche, Benoît Journé, Eero Vaara
Rapporteurs / Rapporteuses : Hervé Laroche, Benoît Journé

Mots clés

FR  |  
EN

Résumé

FR  |  
EN

Cette thèse interroge la capacité des organisations à gérer leur attention aux risques, dans un environnement de plus en plus complexe et incertain. Quelle que soit leur nature, ces risques ont un caractère ambigu et parfois inenvisageable : établir, de manière ex ante, où, quand et comment allouer son attention, relève alors d’un véritable défi managérial. Or, cette attention est une ressource limitée pour les organisations, qui s’appuient sur des structures pour tenter de mieux la gérer. Pour éclairer cette problématique, nous nous inscrivons dans les approches théoriques considérant le risque comme un objet socialement construit par les organisations. En adoptant le prisme de l'Attention-Based View, nous proposons d'examiner le rôle ambigu et peu exploré de l'attention dans la construction du risque. Ce travail s’appuie sur une étude des pratiques de construction du risque dans douze organisations de secteurs variés, au travers notamment d’une soixantaine d'entretiens avec des risk managers, des top managers et managers intermédiaires. Les résultats montrent que le risque se construit, tel un "art de photographier", par une succession de mécanismes d'attention : le risque est capturé, révélé, incorporé et enfin assimilé. Nous montrons que le risque, dans une organisation, joue à la fois le rôle d’objet d’attention et de structure attentionnelle. Paradoxalement, le risque peut à la fois susciter l'attention ou au contraire la neutraliser. Ce travail invite à appréhender la gestion des risques comme un art de composer avec la nécessaire subjectivité des acteurs.