Le collectif d'acteurs dans le théâtre contemporain au tournant des XXe et XXIe siècles : la redéfinition socio-économique d'une profession face au pari de nouvelles esthétiques dramatiques
Auteur / Autrice : | Françoise Salardaine |
Direction : | Pascale Drouet, Françoise Dubor |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Arts du spectacle |
Date : | Soutenance le 26/10/2017 |
Etablissement(s) : | Poitiers |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, pensée, arts et histoire (Poitiers ; 2009-2018) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Formes et représentations en littérature et linguistique (Poitiers ; 1992-....) |
faculte : Université de Poitiers. UFR Langues et Littératures (1970-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Anne-Françoise Benhamou |
Examinateurs / Examinatrices : Pascale Drouet, Françoise Dubor | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Anne-Françoise Benhamou, Guy Freixe |
Mots clés
Résumé
A travers l'étude de douze collectifs d'acteurs – tg STAN, Théâtre des Lucioles, MxM, Rimini Protokoll, DRAO, d'ores et déjà/Le Singe, Les Possédés, L'Avantage du doute, Les Chiens de Navarre, Le Collectif In Vitro, Le Raoul Collectif, Le Collectif OS'O –, cette thèse se donne comme objet de différencier la notion de « collectif » de celle de « troupe », « compagnie » ou d'autres désignations communément employées dans la sphère théâtrale. Bien qu'évoluant dans un secteur en tension soumis à l'économie de marché, le collectif d'acteurs apparaît comme une configuration viable et attractive pour les jeunes artistes au sortir des formations (conservatoires, cours et universités), la plupart de ces groupes sachant tirer parti d'internet pour gérer leur communication, informant le public de leurs tournées et de leurs projets, et de l'écho qu'ils ont dans la presse. Nous montrons comment la notion de permanence, constitutive du collectif d'acteurs, l'autorise à reprendre des spectacles en même temps qu'il en crée de nouveaux ; par ailleurs, fonctionner en collectif induit intrinsèquement le refus de hiérarchiser les tâches et l'égalité des membres au sein du groupe, deux engagements qui, de manière réflexive, interrogent le geste théâtral et, pour certains groupes, fondent les thématiques de leurs créations. En outre, si l'on constate la disparition de certains repères et règles de théâtre, et la complexification des matériaux et systèmes scéniques, augmentant les hypothèses d'interprétation, l'essentiel apparaît généralement préservé en particulier la présence du récit. Celle-ci est une constante dans les esthétiques portées par les collectifs d'acteurs du corpus, soit dans une forme texto-centrée, hybride ou performative. Ainsi le spectateur se sent rarement démuni à la réception de ces créations qui semblent relever du néo-dramatique.